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NOUVELLES SPORTS - Euro Cup
8es de finale (samedi)
8es de finale (samedi)

Suisse – Pologne : 1 – 1 (t.a.b. 4-5) / Pays de Galles – Irlande du Nord : 1 – 0 / Croatie – Portugal : 0 – 1 (a.p.) 


Buts : Shaqiri (82
e) pour la Suisse ; Blaszczykowski (39e) pour la Pologne


But : McAuley (c.s.c. 75
e)


But : Quaresma (117
e)



Ce n'était pas exactement le Platoche Show.
Et nul doute que les voix hostiles à un Euro à 24 n'allaient pas manquer de se faire audibles. Celles enthousiastes à l'idée d'élargir la phase finale à de nouveaux horizons avaient peut-être depuis quelque peu revu leur position. L'indigestion avait, il est vrai, bien du mal à passer. Les plus téméraires avaient bien tenté de s'ingurgiter le ragoût servi, mais plus les minutes filaient plus les spasmes se faisaient douloureux. Ils se faisaient finalement plus discrets une fois le plasma débranché.

Les premières secondes prometteuses entre Suisses et Polonais n'avaient été prolongées que par une multitude d'approximations et d'incompréhensions. Le loupé aussi inexplicable que coupable de Milik alors que le but helvétique était déserté après moins de deux minutes de jeu s'éclairait d'une lumière
nouvelle à mesure que la soirée tombait. Comme si, il avait finalement voulu nous alerter du danger qui s'annonçait. La suite serait donc branchée sur courant alternatif. Les périodes d'ennuis courant indéfiniment, seulement entrecoupées par de très brèves parenthèses ensoleillées. Elles ne feront cependant pas oublié l'épais voile d'ombre qui s'est inexorablement abattu sur les trois premiers huitièmes de finale.

Bien sûr, cette journée restera pour longtemps illuminer de la bicyclette géniale de Shaqiri. Le cube de Sunderland a suspendu le temps. Il a pris son envol à l'entrée de la surface. Déclenchant un mouvement aussi insensé qu'empli de pureté. Son corps toujours équilibré bien que perché au-dessus du sol
a envoyé une reprise imparable. La Suisse venait d'égaliser à moins de dix minutes du terme. Et on ne savait pas vraiment si on devait s'en réjouir. Car si l'on a battu le record de frappes tentées dans cet Euro (39 à l'issue du temps réglementaire), longtemps cette rencontre a pris des airs d'affrontement tactique dénué de tout fil conducteur et d'esprit positif. On se passait la balle sans chercher à poser un réel danger son adversaire, y préférant une vision étriqué et minimaliste.

Sans doute, la Suisse regrettera-t-elle de ne pas avoir évolué avec plus d'allant jusqu'à l'ouverture du score de
Blaszczykowski. Ce dernier, après un excellent travail de Grosicki, prouvant une fois encore qu'il était bien l'homme providentiel de sa sélection en phase finale (impliqué dans 5 et 6 buts dans l'histoire polonaise à l'Euro). Une observation qui colle décidément aux performances de Gareth Bale avec le Pays de Galles. Déjà buteur à chacun des trois matchs de la phase de groupe, il a été l'origine de la seule action capable de nous arracher un sourire. Décalé côté gauche par Ramsey, il adressait un centre exquis que McAuley, sous la pression de Robson-Kanu, ne pouvait que détourner dans ses propres filets.

Avant cela, les Gallois s'étaient montrés brouillons et complètement inoffensifs, ne cadrant qu'une seule de leurs tentatives par l'inévitable Bale sur un coup-franc. Les Nord-irlandais, il faut bien l'avouer, n'avaient pas aborder cette confrontation historique avec l'idée de produire. Leur plan de jeu n'avait qu'une seul objectif clairement défini : celui de réduire au maximum les espaces et de se montrer agressif sur le porteur afin de réaliser un clean sheet. Résultat, ils ont pris la porte, des regrets plein la bouche. Un sentiment amer que partage la bande à Modric.

Inconsolable au coup de sifflet final, le Madrilène
ne comprenait toujours pas comment sa Croatie avait été éliminée par le Portugal. L'explication tient sans doute dans ce constat brut : lui et ses partenaires n'auront cadré aucune de leurs frappes. Difficile dans ces conditions d'espérer quoi que ce soit. Pourtant, Ronaldo et les siens n'avaient pas fait grand-chose non plus pour l'emporter. Le capitaine portugais attendait la 117e minute pour cadrer pour la première fois du match. Son tir repoussé par Subasic s'échouait sur le crane de Quaresma qui validait la septième qualification de son pays en quarts de finale en autant de participations. L'issue est amère pour les hommes d'Ante Cacic dont les mots trahissaient une amertume non feinte au terme de la rencontre. Et ne pouvaient verbaliser la métamorphose de ses joueurs pourtant si brillants lors du premier.

La prestation vraiment terne de son trio Modric - Rakitic (par ailleurs auteur de la perte de balle sur le but) – Perisic (dont la tête quelques instants l'ouverture du score se heurtait au poteau de Rui Patricio) n'a pas créé la dynamique espérée. Comme si les louanges
logiquement dressées avaient tétanisé une formation manquant un brin de maturité collective à ce stade de la compétition. Ce ne fut pas pour déplaire à Ronaldo. On ne saurait cependant acquiescer alors que notre regard se dirige déjà vers demain. Car que l'on ne s'y trompe pas, la seule bonne nouvelle de cette journée, c'est qu'elle est finie. Et que son sommet de médiocrité n'est sûrement pas prêt de revoir le jour. Enfin, on l'espère. Hein Michel ?



J.R. 


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Suisse – Pologne en cliquant ici


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Pays de Galles – Irlande du Nord en cliquant ici


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Croatie – Portugal en cliquant ici

2016-06-25 23:46:12
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