Autriche – Hongrie : 0 – 2


Buts : Szalai (62^e) et Stieber (87^e)


Les premières minutes confirmaient ce que les derniers mois avaient laissé entrevoir. L'Autriche est un plaisir pour les yeux. Sa propension à trouver la verticalité et à combiner faisaient mal à un bloc hongrois complètement dépassé. Pourtant il avait été prévenu. Après 28 secondes de jeu, David Alaba profitait ainsi d'une récupération haute pour armer une frappe des 25 mètres. Sa trajectoire flottante venait mourir sur le poteau d'un Kiraly battu. En confiance, l'Autriche ne relâchait pas la pression. Tout au contraire.

Le portier hongrois était obligé de s'interposer une nouvelle fois sur une tentative de Junuzovic qui avait profité d'une remise astucieuse de Janko à l'entrée de la surface. Il était tout heureux de voir, en revanche, la reprise de Harnik fuir le cadre après une action collective de grande classe. A la faveur d'un jeu à trois en une touche de balle, Arnautovic voyait le couloir s'offrir à lui. S'enfonçant avec gourmandise sur son aile gauche, il adressa un centre à raz de terre que le milieu de terrain de Stuttgart, un peu court, ne put redresser.

Ultra dominateurs, les Autrichiens faisaient circuler au milieu de terrain, bien aidés par un pressing désordonné des hommes de Bernd Storck. Jusqu'à une perte de balle de Baumgartlinger qui cherchait à alerter Alaba à la hauteur du rond central. L'opportunité de contrer était belle. Le décalage jusqu'au capitaine hongrois prolongeait l'idée. La frappe taupée et trop croisée de Dzsudzsak ne la matérialisait pas. Elle instiguait néanmoins le doute dans les têtes autrichiennes. Qui inconsciemment reculaient. Et ne parvenaient plus à se trouver aussi facilement. A l'inverse de Hongrois qui en avaient visiblement fini avec leurs complexes.

Dzudzsak, en bon porteur du brassard, continua de montrer l'exemple en décrochant une frappe splendide des 30 mètres. Pas attaqué par un milieu autrichien passif, il vit finalement sa tentative détournée par Almer. Que la première demi-heure semblait loin alors que les Autrichiens montraient des faiblesses inhabituelles. A tel point qu'ils concédaient finalement l'ouverture du score. Un double une-deux entre Kleinheisler et Szalai conclu par le dernier nommé punissait leurs errements. Ce but avait cependant le mérite de les remettre à l'endroit.

Pour quatre minutes seulement. Le temps pour Dragovic de récolter un deuxième avertissement alors qu'Hinteregger pensait avoir remis les deux formations à égalité. Clément Turpin avait vu juste. A dix, l'Autriche offrit des espaces béants comme autant d'opportunités pour la Hongrie de d'aggraver le score. Elle y parvint de brillante manière par Stieber. Parti en profondeur sur un de ces nombreux contres, il piqua son ballon aux devants d'Almer. Pas grand-chose laissait deviner une telle issue...

J.R.


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