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Espagne : Présentation
Espagne : Présentation

Défaite et tous ses équivalents avaient disparu du vocabulaire de la Roja. Sa domination sans partage avait fini par prendre des allures d’hégémonie. Un paradoxe accompagne pourtant toutes les séries. A mesure qu’elles s’étirent, elles se rapprochent inexorablement de leur fin. Celle de l’Espagne s’est achevée au Brésil. Sans gloire. Bien loin de ce que suggère son armoire à trophées. En 2014, l’Espagne ne possédait plus grand-chose de l’Invicible Armada. Son match inaugural face aux Pays-Bas, conclu par une défaite, avait donné le ton.

Un brin empruntée, un brin vieillissante, un brin prévisible, la sélection ibérique n’avait plus rien d’une formation qui venait d’enchaîner les titres (1 Coupe du Monde et 2 Championnats d’Europe). Comme si l’appétit de glouton de certains avait été rassasié et que leur condition physique ne leur autorisait plus à prendre du rab. Devant un tel désenchantement, Vincente Del Bosque présenta même sa démission. Sans lendemain. Un déclin symbolisé par les performances très décevantes du quintette Casillas, Xavi, Xabi Alonso, David Villa et Diego Costa.

Coïncidence ou non, le sélectionneur n’a retenu que le portier de Porto parmi ce club des cinq. Auteur d’une saison en demi-teinte, l’ancien Madrilène ne devrait même pas partir dans la peau d’un titulaire. David De Gea, encore brillant avec Manchester United ces derniers mois malgré les incertitudes entourant son avenir, devrait enfin garder la cage espagnole. Signe qu’une révolution de velours est en marche de l’autre côté des Pyrénées. L’expérience brésilienne a fini de convaincre les sceptiques. Pour continuer à gagner, l’Espagne doit se réinventer. Du moins sur certains postes.

Si son organisation n’a que très peu de changer de cadre, son animation a subi un léger lifting avec l’apparition de joueurs comme De Gea, Juanfran, Koke ou encore Morata. Son football de possession qui fut à l’origine de tous ses succès récents fut vilipendé pour son manque de tranchant et de génie créatif au Brésil. L’incorporation d’un véritable neuf (Morata ou Nolito) à la pointe de l’attaque pour contrebalancer l’abondance de talents au milieu (Santi Cazorla, Juan Mata et Jesus Navas ne font même pas partie de la liste élargie…) et fixer des défenses évoluant bas était une évolution aussi nécessaire que difficile à mettre en œuvre.

Del Bosque semble ainsi encore hésiter sur la viabilité et le bien-fondé d’une telle option. Tout comme sur l’identité de son milieu de terrain à cinq où seuls Sergio Busquets, en sentinelle devant la défense, et Andrés Iniesta, en régulateur, semblent promis à une place de titulaire. Des ajustements qui n’ont pas participé à définir l’émergence d’un onze type. Et qui ont pu parfois fragiliser l’ensemble. A l’instar de cette défaite surprise en Slovaquie mettant fin à une invincibilité de 36 rencontres en qualifications.

Cependant, sa solidité défensive n’a, elle, pas été ébranlée par ses modifications incessantes. La paire Gerard Piqué – Sergio Ramos a ainsi rayonné en éliminatoires, se montrant également à l’aise dans la première relance. Symboles de cette complémentarité, les huit clean sheets réalisés en éliminatoires sont le signe d’une Espagne encore bien vivante. Tout comme cette série de huit victoires consécutives pour terminer cette campagne qualificative à la première place. Le double tenant du titre n’a pas renoncé.

 

 

JULIEN ROUX



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2016-06-07 07:22:04
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