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France - Albanie : Résumé
France - Albanie : Résumé

France – Albanie : 2 – 0


Buts : Griezmann (90
e) et Payet (90e+6)


On ne sait quelle était la profonde et réelle motivation de Deschamps lorsqu'il a volontairement décidé de se priver de Griezmann et Pogba. On a la faiblesse de penser qu'elle était polymorphe et empreinte plus volontiers à une collection de raisons. Plus ou moins prégnantes dans l'esprit du sélectionneur au moment de son choix. Celle, tout d'abord, d'envoyer un message clair à ses deux joueurs star. Non, votre statut ne vous protège pas d'un séjour sur le banc. Celle, également, de faire évoluer son équipe dans un système différent (4-2-3-1 à la place de l'habituel 4-3-3). Oui, ma formation peut surprendre en adoptant une organisation capable de mieux sécuriser les couloirs, en particulier celui d'Evra. Celle, enfin, de titulariser deux de ses plus belles promesses en termes de percussion et de provocation (Coman et Martial). Non, mes ailiers du Bayern Munich et de Manchester United ne sont pas seulement taillés pour porter le costume d'agitateur des dernières minutes.

Ce qu'il a vu au cours de la rencontre face à l'Albanie l'incitera-t-il à renouveler l'expérience ? On est en droit de penser que non. A tout le moins s'il n'en est pas contraint pour cause de blessure ou suspension. A moins que son objectif principal se résumer seulement à tester les ressorts mentaux de Griezmann et Pogba. Si le second a encore donné l'impression d'en faire trop peu au regard de ses qualités (il a notamment envoyé sa reprise au-dessus à la réception d'un centre de Payet), le premier a sans doute fait oublier sa prestation face à la Roumanie. En ouverture, le Colchonero n'avait pas seulement manqué de réussite dans le dernier geste (une tête sur le poteau, une reprise hors cadre), il n'avait que trop peu participé à l'élaboration du jeu, se recentrant trop souvent. Visiblement un brin vexé, il a évacué toute sa frustration en délivrant les Bleus à l'entrée des arrêts de jeu.

A la réception d'un centre improbable de Rami, il a croisé sa tête pour loger le ballon hors de portée de Berisha. Sa réaction en disait long sur le mal être qui avait dû l'habiter quand il avait découvert la Une quelque peu polémique de L'Equipe deux jours plus tôt. Des Vamos résonnaient, puissants et clairs dans la nuit marseillaise. La France découvrait son héros. Celui qu'elle avait désigné comme tel avant la compétition. Il venait de la qualifier pour les huitièmes de finale. Quoi de plus normal cependant alors qu'elle venait d'affronter la Roumanie et l'Albanie. Pourtant, par deux fois, l'équipe de France a semblé empruntée et en manque d'imagination. S'en remettant au talent individuel de Payet bien souvent. A l'instar de sa prestation au Stade de France, le joueur de West Ham n'a pas manqué son retour au Vélodrome, lui l'ancien Marseillais. Auteur de plusieurs services délicieux pour Giroud et Pogba, il a donné plus d'ampleur au score en inscrivant son deuxième but personnel dans la compétition au bout du temps additionnel.

Il fut l'un des rares à surnager (avec Kanté dans son rôle de sentinelle) au sein d'un collectif qui présente encore trop de fébrilités face à des oppositions qui n'ont rien de consistante pour en faire le favori numéro un de cet Euro. Pendant l'intégralité de la rencontre face à l'Albanie, le 4-2-3-1 a semblé la désorienter (à l'image de Matuidi par exemple) bien plus qu'elle a installé Coman et Martial dans des dispositions favorables. Deschamps en avait bien conscience et décida de revenir à un schéma plus classique à la pause, en remplaçant un Martial bien discret par Pogba. Et si l'animation offensive fut bien loin d'une menace constante, sa solidité défensive a une nouvelle fois tangué dans des proportions inquiétantes. Memushaj fut ainsi tout près de convertir un centre venu de la droite. En se montrant plus prompt que la charnière, il parvint à placer sa tête qui finit sa trajectoire sur le poteau de Lloris. Le score était alors de 0-0. Et rien ne disait que les Bleus, qui n'avaient toujours rien créé, auraient eu les ressources mentales pour éviter un deuxième revers de suite face aux Albanais. Cela aurait sacrément fait désordre. Et contraint Deschamps à justifier, dans un climat hostile, son pari .


JULIEN ROUX



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2016-06-15 23:30:58
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