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France - Irlande : Résumé
France - Irlande : Résumé

France – Irlande : 2 – 1 / Allemagne – Slovaquie : 3 – 0 / Hongrie – Belgique : 0 – 4


Buts : Griezmann (57
e et 61e) pour la France ; Brady (s.p. 2e) pour l’Irlande

Buts : Boateng (8
e), Gomez (43e) et Draxler (63e)

Buts : Alderweireld (10
e), Batshuayi (78e), Hazard (79e) et Ferreira-Carrasco (90e+1)


La peur du vide. La honte. L'humiliation. L'échec. Engoncée dans ses angoisses les plus terribles, l'équipe de France
les a vues de près avant de finalement les chasser une à une. Le scénario catastrophe prenait de l'épaisseur à mesure que la première mi-temps se rapprochait de son terme. Les visages des Bleus ne laissaient entrevoir aucun sentiment de révolte. Pas plus qu'ils ne trahissaient un sentiment d'urgence ou de panique. Alors quand N'Golo Kanté récolta un avertissement qui le priva d'un potentiel quart de finale, l'éventualité de celui-ci semblait encore bien lointaine.

C'est que depuis la deuxième minute de jeu, l'Irlande menait au score. Brady ayant transformé pris à contre-pied Hugo Lloris depuis le point de pénalty. La décision de M. Rizzoli de l'accorder ne souffrait d'aucune contestation. Pogba avait bel et bien déséquilibré Shane Long, bien malin dans l'affaire. La faute aussi inutile que stupide était la conséquence de premières secondes balbutiaient. Comme si les Bleus étaient tétanisés par l'enjeu. Au contraire d'Irlandais positifs
et cherchant à faire mal à leur adversaire. C'est ainsi que Ward profitait d'un pressing timide de Griezmann pour s'infiltrer côté droit avant d'adresser un centre que ne pouvait maîtriser Rami.

Le défenseur central débutait par une fâcheuse
glissade. Il ne s'en remettrait pas, traversant la rencontre en signalant seulement sa présence par une collection d'approximations, d'imprécisions et de fautes. Des bévues qui le priveront, lui aussi, du quart. Murphy héritait donc du ballon au cœur de la surface avant d'être contrer in-extremis par Koscielny. Long se précipitait pour le récupérer. On connaît la suite. Les Bleus, quelque peu déboussolés, tentaient bien de réagir. Mais la révolte était bien trop désorganisée et individualiste pour fragiliser un axe défensif irlandais qui se régalait des longs ballons balancés sur Giroud qui ne parvenait que trop rarement à les conserver ou à orienter le jeu.

Guère menaçante, cette équipe de France vivait, en revanche, toujours sous la menace irlandaise. Une touche anodine après une nouvelle erreur de Rami atterrissait dans les pieds de Murphy dont la reprise en pivot obligeait Lloris à se détendre. On ose imaginer les dégâts qu'auraient causé une deuxième réalisation de la Green Army. Le commandant des opérations, Didier Deschamps lançait les grandes manœuvres à la pause. Sans doute ne lui avait-il pas échappé que ses hommes avaient inscrit tous leurs buts au cours de la seconde période jusqu'ici. Et que l'Irlande avait bénéficié d'un temps de récupération bien moins important que ses joueurs (3 jours de moins).

Son message résolument positif se matérialisait par un changement de système. Exit Kanté et le 4-3-3 pour un 4-4-2 avec un Coman occupant l'aile droit. Les Bleus n'avaient pas le choix. Il leur fallait marquer au moins une fois tout en conservant une solidité défensive. Le duo Matuidi – Pogba à la récupération devait protéger l'entrejeu pour mieux contrôler la possession afin de fatiguer le bloc vert. Payet et Coman devant l'écarter et le piquer par une vitesse de percussion sur les ailes. Griezmann dans un rôle de 9 et demi se rapprochait de Giroud pour apporter plus de présence dans la surface. Le changement était immédiat. L'Irlande reculait sous les assauts français.

Elle n'oubliait cependant pas de rappeler la fragilité
angoissante de la défense bleue. Une projection rapide vers l'avant relayée astucieusement par Hendrick aboutissait à McClean, esseulé à gauche de la surface de réparation. Son centre fuyant était convoité par Long. C'était avant que Lloris se détende et d'une main ferme prive l'attaquant de Southampton du but du break. L'Irlande venait de laisser passer sa chance. La suite serait, à l'image du ciel au-dessus du Parc OL, fait de bleu uniquement. Les tâches vertes paraissaient de suite bien plus petites. Un centre parfait de Sagna, à la suite d'un renversement de Payet, était magnifiquement repris par Griezmann. La joie le disputait au soulagement.

L'avant-centre de l'Atlético était lancé. Et l'équipe de France avec lui. Une ouverture de Rami trouvait ainsi, quelques minutes plus tard, Giroud dont la remise plaçait sur orbite le Colchonero. Qui trompait Randolph pour la deuxième fois. Les Bleus étaient méconnaissables. Tranchants, plein d'allant, ils renversaient tout. Duffy n'eut alors d'autre choix que de faucher Griezmann, encore lui, parti au but. A dix, l'Irlande était pris de fatigue. Et les Bleus auraient dû conforter leur avantage. Gignac se créant pas moins de quatre opportunités en l'espace d'un quart d'heure. L'essentiel était ailleurs cependant. Pour la première fois depuis la finale de l'Euro 2000, l'équipe de France remportait un match couperet à l'Euro. De quoi donner des idées à Deschamps…


JULIEN ROUX


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2016-06-26 17:58:16
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