Pays de Galles – Slovaquie : 2 – 1
Buts : Bale (10e) et Robson-Kanu (81e) pour le Pays de Galles ; Duda (61e) pour la Slovaquie
Seule rencontre du premier tour entre deux équipes effectuant leur baptême, ce match était un peu celui de Michel Platini. Elargie à 24 nations, la phase finale est une invitation à la découverte. De découverte il ne fut pas quand Marek Hamsik subtilisa le ballon des pieds de Gareth Bale pour amorcer une percée plein axe. Port altier et tête levé, il mystifiait trois défenseurs gallois avant de fixer Ward et de le tromper. C'était sans compter sur le retour improbable de Davies. On ne jouait que la 3e minute, et un air de déjà vu flottait sur Bordeaux. Il prenait un peu plus d'épaisseur quand quelques instants plus tard, Bale s'élança pour botter un coup-franc. Légèrement décalé sur la droite, le Madrilène surprit le portier slovaque en choisissant le côté ouvert. Un choix inhabituel alors qu'il avait inscrit deux buts en qualifications (face à Andorre et Israël) en prenant l'option de passer au-dessus du mur. Déjà décisif en éliminatoires, il inscrivait le premier but de l'histoire du Pays de Galles à l'Euro. Quoi de plus prévisible…
Finalement, ces 10 premières minutes de jeu confirmaient l'étendu de deux joueurs majeurs et leur poids infini au sein de leur sélection respective. Bien organisés autour de leur défense à trois, les Gallois privés leur adversaire de ballon. Hamsik tenta bien d'alerter Skrtel au coeur de la surface. En vain. Les Britanniques auraient même pu aggraver le score avant la pause s'ils avaient su faire preuve de plus d'adresse à l'approche des 30 derniers mètres. Leur tactique ne changeait pas au retour des vestiaires. Privant les Slovaques de solution dans l'axe, ils continuaient à étirer leur bloc en abusant de longues diagonales. Oui mais voilà, Jan Kozak changea ses plans et surtout ses hommes. Sur son premier ballon, Duda convertissait un rush sur le flanc droit de Mak.
Ce dernier apportait encore le danger la foulée. Les Gallois pliaient. Mais ne rompaient pas. Moment choisi par Coleman, le sélectionneur, d'effectuer un double changement. Bien lui en a pris. En apportant de la taille et du poids devant, il a permis à son équipe d'utiliser le jeu pour respirer et faire remonter le bloc. Robson-Kanu, en pivot, déviait ou conservait le ballon avec un certain bonheur. Il le trouva carrément quand il repris de manière peu académique un décalage de Ramsey. Sa frappe taupée trompait Kozacik pour la deuxième fois. La Slovaquie tenta bien de réagir mais manqua de réussite à l'instar de sa tête décroisée de Nemec se fracassant sur le montant. Bale et ses coéquipiers avaient bel et bien réussi leur baptème.
J.R
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