Irlande du Nord – Allemagne : 0 – 1 / Ukraine – Pologne : 0 – 1
But : Gomez (19e)
But : Blaszczykowski (54e)
Will Grigg's on fire. Your defence is terrified. Will Grigg's on fire... Si nous n'avons pas vraiment eu l'occasion de vérifier si Grigg était réellement en feu (il n'a encore jamais joué), il ne fait aucun doute que Michael McGovern l'est. On ne sait encore si l'Irlande du Nord rentrera à la maison ou pas, mais une chose est sure si son parcours se poursuit elle le devra grandement à son gardien de but. Les clubs à la recherche d'un portier vont sans doute se pencher sur son cas. En fin de contrat à Hamilton, il est libre de s'engager où bon lui semblera. Ses prestations devraient rassurer son agent. Il recevra pas mal de coups de téléphone. Et les sollicitations ne manqueront pas.
Il est vrai que si l'Irlande du Nord n'a encaissé qu'un but maximum lors de ses 14 derniers matchs, il n'y est pas étranger. Face à la Mannschaft, il n'a pu empêcher son pays de connaître une deuxième défaite depuis le début du tournoi, mais il a permis à la différence de but d'afficher une belle mine. Brillant à plusieurs reprises devant Muller, Götze, Ozil et Gomez, il a multiplié les exploits alors qu'il était quelque peu abandonné par sa défense. C'est que l'Allemagne avait enfilé ses habits de machine à tout emporter sur son passage.
Guère convaincante face à l'Ukraine et la Pologne, notamment dans son animation offensive, Joachim Löw avait décidé de procéder à un changement d'homme. Mario Gomez remplaçait Julian Draxler, et c'était toute l'organisation allemande qui s'en trouvait chambouler. Alors qu'elle avait jusque-là souffert de l'absence d'un point d'appui capable de monopoliser un ou deux défenseurs et d'orienter le jeu grâce à ses qualités dos au but, Gomez et sa présence physique comblaient ce déficit. L'Allemagne évoluait désormais avec un réel avant-centre.
L'attaquant de Besiktas était d'ailleurs systématiquement recherché par ses partenaires, qui profitaient largement de ses remises en une touche pour s'infiltrer au coeur de la défense adverse. Celle-ci ne trouvait aucune solution pour contrer le plan de jeu de la Mannschaft. Et ce qui se pressentait depuis quelques minutes finalement arriva à la 19e minute. Une percée plein axe d'Ozil était relayé par Gomez qui recherchait instantanément Muller. L'attaquant du Bayern ne pouvait conclure mais temporisa intelligemment pour fixer le portier nord-irlandais avant de décaler son numéro neuf qui matérialisait la domination d'un tranquille plat du pied dans une cage désertée.
Sur son banc, son sélectionneur n'avait, cette fois-ci, guère le temps de se préoccupé par l'hygiène de certaines parties de son corps. Plus sûrement goûtait-il l'entrain offensif de sa formation qui, en dépit de l'ouverture du score, continuait à se procurer. Elle aurait pu définitivement se mette à l'abri avant la pause. Mais les montants de McGovern empêcha, par deux fois, Muller de doubler la mise. Incapables de créer quoi que ce soir, les Nord-Irlandais ne montraient aucune aptitude à se projeter vers l'avant s’arque-boutaient à ce déficit d'un but.
La deuxième mi-temps ne disait pas autre chose. Et McGovern n'en finissait plus de frustrer l'Allemagne. Qui finissait finalement par se résigner alors que le résultat de la Pologne face à l'Ukraine sécuriser sa première place. Possédant un goal-average moins flatteur que son voisin, la Pologne se devait d'inscrire des buts. Ce qu'elle ne sut faire au cours d'un premier acte totalement insipide. Blaszczykowski donna finalement la victoire aux siens. Insuffisant toutefois pour décrocher la première place. Pas sûr qu'elle en était à la recherche. La perspective d'affronter la Suisse en huitièmes n'était visiblement pas pour lui déplaire. Elle aurait tout de même bien besoin que Lewandowski soit en feu.
J.R.
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