LeFoot.fr : Actus, Live, Résultats, Vidéos & Stats
LeFoot.fr

La passion du football depuis 2001

NOUVELLES SPORTS - Euro Cup
Hongrie : Présentation
Hongrie : Présentation

Durant ces éliminatoires, la Hongrie a établi un nouveau record. Celui d'avoir consommé le plus de sélectionneurs. En l'espace donc de moins de deux ans et de dix matchs officiels, elle a vu défiler pas moins de trois entraîneurs. Et force est de constater que cette instabilité chronique ne l'a pas empêchée de se qualifier pour la première fois seulement depuis 1972 à une phase finale d'un championnat d'Europe. Tour à tour, Attila Pinter, Pal Dardai et Balazs Dzudzask se sont ainsi succédé à la tête de la sélection hongroise. Le dernier nommé ne pensait même pas prolonger l'aventure au-delà du barrage face à la Norvège. Finalement, il sera bien de l'aventure. Sans doute, la qualification a-t-elle pesé dans sa réflexion de rester...

Une issue heureuse à laquelle beaucoup doutaient. Au sein de la sélection, on se refusait même à évoquer
une telle possibilité. L'objectif premier était de bien figurer durant cette campagne qualificative afin de préparer l'avenir. En d'autres termes, emmagasiner de l'expérience et construire un groupe cohérent pour mieux capitaliser sur cette aventure collective au cours des prochaines années. Une étape nécessaire à un football hongrois en complète restructuration. Recruté par la fédération en 2013, Storck avait ainsi pour originelle mission de réorganiser les structures des différentes sélections (notamment celles des jeunes catégories) dans l'idée de participer à l'Euro 2020. Voilà pour les grandes lignes.

Pour y parvenir, l'Allemand a
vait décidé de rédiger une feuille de route intitulée « La décennie du renouveau » dans laquelle ses principes étaient consignés. Un manifesto dont la ligne directrice tient dans le développement de jeunes joueurs suivant le modèle mis en place outre-Rhin. Il ne pensait pas alors à devoir démontrer les bienfaits de cette philosophie. En juillet 2015 et alors qu'il dirige les U20, Pal Derdai démissionne de son poste de sélectionneur. Sandor Csanyi prospecte pour lui trouver un successeur mais les candidatures ne retiennent pas son attention. Il décide finalement de le remplacer par celui qui avait connu jusque-là principalement connu des expériences d'entraîneur adjoint du côté du Hertha Berlin, du Partizan Belgrade ou encore du Borussia Dortmund.

D'abord réticent à l'idée d'endosser une fonction qui lui avait la
issé un goût d'inachevé au Kazakhstan (limogé après quatre défaites de rang en 2010), il est finalement séduit par le challenge de conduire la Hongrie jusqu'au terme des éliminatoires. C'est que la Hongrie est toujours en course pour la qualif' après six journées. Pourtant, l'affaire semblait bien mal embarquée au soir de la première journée. Les Magyars venaient de concéder une défaite à domicile face à l'Irlande du Nord dans les dernières minutes. S'ils avaient bien ouvert le score, deux buts nord-irlandais dans les dix dernières minutes fragilisaient un peu plus la position de Pinter.

En conflit ouvert avec certains joueurs majeurs à l'instar de l'attaquant d'Hanovre, Adam Szalai, qui avait violemment critiqué les méthodes de son prédécesseur à la suite d'une humiliante défaite face aux Pays-Bas (8-1),
il sait ses jours comptaient. Son entêtement à se priver de certains éléments ne passent pas auprès de la fédération qui décide de le renvoyer. Son remplaçant, Pal Derdai, se montre, lui, plus ouvert en rappelant par exemple Szalai. S'il parvient à remettre un minimum d'ordre dans la maison hongroise, il ne peut pleinement se consacrer à cette mission, lui qui occupe des fonctions similaires au Hertha Berlin.

Moins d'un an après son arrivée, il signifie son départ. Storck prend la suite. Et tente rapidement d'imposer son propre style. En disposant son équipe en 4-2-3-1, il affiche une volonté claire d'apporter de la densité au milieu et de la percussion sur les côtés grâce notamment à son atout numéro un, Dzsudzsak. Conscient des difficultés de son équipe à marquer (seulement 14 buts en 12 rencontres), il attache une importance toute particulière aux coups de pieds. L'arme fatale des Hongrois qui ont trouvé l'ouverture à 7 reprises sur phase arrêtée. La Norvège, battue en playoffs (3-1 sur l'ensemble des deux rencontres), peut en témoigner.
Trop peu cependant pour exister en phase finale.

 

JULIEN ROUX



Retrouvez toutes les informations essentielles sur l'équipe de Hongrie en cliquant ici

 

Retrouvez tous les résumés vidéo et les statistiques des éliminatoires de la Hongrie en cliquant ici

2016-06-07 07:37:50
Suivez toutes les compétitions avec LeFoot.fr