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NOUVELLES SPORTS - Euro Cup
Italie : Présentation
Italie : Présentation

La Squadra Azzurra le sait. Cet Euro s'annonce comme la fin d'un cycle. D'un règne. Symbolisé par un homme et un système. Antonio Conte et son très inhabituel 3-5-2. Un schéma que regrettera sans doute longtemps Laurent Blanc d'avoir utilisé face à Manchester City en Ligue des Champions. L'ancien de l'entraîneur de la Juventus croisera, lui aussi, la route des Citizens la saison prochaine alors qu'il a déjà paraphé un contrat de trois ans avec Chelsea. Avant de passer d'un bleu à l'autre, une immense tâche l'attend. Ne pas compromettre sa réputation d'homme à gagner en se ne fourvoyant pas dans un parcours aux allures d'échec retentissant avec la Nazionale.

Bien sûr, les excuses ne manqueraient pas. Plus difficile, en revanche, serai
ent d'expliquer les omissions de Sebastian Giovinco et d'Andrea Pirlo ainsi que le maintien d'une tactique construite autour de l'Architecte. Car voilà, si Conte rumine encore les blessures de Marco Verrratti (inflammation au pubis « aggravée » lors d'une virée à Vegas) et de Claudio Marchisio (rupture des ligaments croisés) dans l'entrejeu, et ne cesse de regretter le manque de talent de ses attaquants, il aurait pu répondre partiellement à ses impondérables en sélectionnant les deux joueurs évoluant en Major League Soccer.

Mais la MLS n'est
, selon lui, en rien digne de considération. Le lutin de Toronto avait pourtant quelques arguments en sa faveur. Outre son profil atypique, ses statistiques traduisaient sa capacité à se montrer décisif à l'approche de la surface adverse. Avec 30 buts et 21 passes décisives depuis ses débuts dans le championnat nord-américain, il aurait apporté de la profondeur et de la verticalité à une ligne offensive qui pourrait cruellement en manquer. Le contraire serait surprenant. Les prestations face à Malte (1-0) et l'Azerbaïdjan (2-1) à domicile en éliminatoires n'avaient pas franchement suggéré un génie créatif débordant.

Par deux fois l
e score d'affichage n'indiquaient qu'un seul but d'écart au terme de rencontres indigestes. Conte a bien tenté de recourir à plusieurs solutions en modifiant largement les éléments. En vain. Il s'en remettra notamment à El Shawaary dont les six derniers mois prometteurs avec la Roma ont fait oublier son passage cataclysmique à Monaco. Et aux autres Simone Zaza (Juventus), Graziano Pellè (Southampton) et Eder (Inter Milan) en ayant la conviction qu'aucun d'entre eux ne soit vraiment taillé pour revêtir les costumes (ceux de la photo officielle avait de l'allure) d’une menace constante.

Sans doute préfère-t-il
capitaliser sur la première place décrochée par son équipe au terme d'une campagne terminée invaincue et à la solidité défensive irréprochable. Pas sûr qu'il en attendait la confirmation cependant. Avant d'avoir pris les rênes de la sélection, il avait, trois saison durant, méticuleusement bâti un système à l'imperméabilité remarquable. Devant le toujours jeune Gianluigi Buffon, la complicité du trio Chiellini-Barzagli-Bonucci avait régné sans partage sur le sol continental. A son arrivée après le Mondial brésilien, il a donc troqué le 4-4-2 de Prandelli au profit d'un 3-5-2 qu'il savait correspondre à ses joueurs qui en maîtrisaient les ressorts.

Mais quid de son efficacité en l'absence de Pirlo ?
Si tel était le cas Conte, qui est resté fidèle à ses principes malgré les polémiques entourant le recours à des Oriundi et à ses méthodes d'entraînement jugés trop exigeantes, en serait alors tenu premier responsable. Pour sûr le futur manager de Chelsea ne se défilerait pas. Lui qui estime qu' « il n'y a ni vieux, ni jeune mais seulement succès ou échec ».

 

 

JULIEN ROUX



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2016-06-07 07:32:19
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