Pologne – Irlande du Nord : 1 – 0
But : Milik (51e)
Michael O'Neill, le sélectionneur nord-irlandais, a surpris tout son monde. Habituellement enclin à faire jouer son équipe dans un 3-5-2 compact et capable de se projeter rapidement vers l'avant, il a préféré jouer la carte de la prudence. En alignant une défense à 5 pour la première de l'Irlande du Nord à l'Euro, il se privait volontairement d'une menace offensive pour faire face à celle représentée par la Pologne. Elle porte un nom. Robert Lewandowski. Le penser c'est commettre un écueil. C’est oublier un peu rapidement que son efficacité tient également à la qualité de son association avec Milik.
L’attaquant de l’Ajax avait déjà prouvé au cours des éliminatoires tout son potentiel. Profitant du point de fixation créé par l’avant-centre du Bayern, il utilise parfaitement son sens du déplacement pour s’engouffrer dans les espaces créés par des défenses obnubilées par son compère. A la faveur de cette liberté, il a récupéré un centre en retrait de Blaszczykowski en début de seconde période pour forcer le verrou nord-irlandais. Un enchaînement contrôle-passe du pied gauche à la pureté et rapidité imparable. Le même Milik aurait pu ouvrir le score sur une action similaire lors du premier acte, mais son pied d’appui s’était dérobé avant de conclure.
Longtemps ce manque d’adresse à l’approche de la surface avait retardé l’échéance. Mais les difficultés nord-irlandaises étaient si criantes que l’issue ne faisait aucun doute. Menée, l’Irlande du Nord n’a pas non plus semblé en mesure de se révolter. Terminant ainsi la rencontre avec seulement une seule tentative. Tentative qui n’avait même pas attrapé le cadre. Une statistique bien maigre face aux 24 tirs polonais (étonnamment Lewandowski n’a pas tenté sa chance). Preuve s’il en était de la domination sans partage des hommes d’Adam Nawalka qui ont ainsi mis fin à la série de 12 matchs sans défaite de l’Irlande du Nord.
J.R.
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