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Portugal - Galles : Résumé
Portugal - Galles : Résumé

Portugal – Pays de Galles : 2 – 0


Buts : Ronaldo (50
e) et Nani (53e)


C'était un raccourci dont il fallait inévitablement se méfier. N'empêche l'emprunter c'était inviter la dramaturgie à cette confrontation. Réduire ce Portugal – Pays de Galles à un affrontement entre Cristiano Ronaldo et Gareth Bale drainait nécessairement son flot d'écueils mais dessinait
aussi l'idée d'un duel où les forces respectives s'annuleraient sans leur présence. Seuls les deux coéquipiers du Real Madrid avaient le feu pour faire basculer cette rencontre. C'est ce qu'avait suggéré assez nettement le parcours de leurs sélections nationales en qualifications et depuis leur arrivée en France. Leur capacité répétée à se montrer décisif avait ouvert la voie à une participation à l'Euro.

En terminant meilleurs buteurs de leurs pays en qualif', ils avaient pleinement assumer leur rôle de patron et d'éclaireur. Les premiers pas dans l'Hexagone des Dragons et de la Seleçao confirmaient de nouveau cette tendance lourde. Bale trouvait l'ouverture à chacune des premières trois rencontres pour placer son pays à la tête d'un groupe pourtant promis à l'Angleterre. Ronaldo avait connu
une réussite plus contrastée en dépit de ses nombreuses tentatives. Son désir d'endosser le costume de héros national au sein d'un collectif moribond ne produisait qu'un bilan contrasté avant que son talent ne valide finalement le ticket pour les huitièmes de finale.

Les prochaines échéances réaffirmaient leur prépondérance. Bale, d'un centre millimétré, poussait à la faute la défense nord-irlandaise quand Ronaldo obligeait Subasic à une parade réflexe qui profitait à Quaresma. Résultat, Gallois et Portugais continuaient l'aventure jusqu'en quarts. Moments choisis par leurs coéquipiers pour démanteler la démonstration. Non, les Madrilènes ne font pas tout. S'ils sont incontestablement le visage de leur équipe en promenant leur leadership avec une autorité différente, ils savent également s'appuyer sur de fidèles lieutenants. Ramsey pour Bale. Nani pour Ronaldo.

Problème, le premier nommé ne serait pas de la partie, suspendu qu'il était après avoir reçu un second avertissement face à la Belgique. Une rencontre au cours de laquelle son influence dans le jeu gallois avait
été manifeste. Auteur de deux passes décisives, il avait confirmé ses dispositions à mettre de l'ordre au coeur du jeu et à soulager Bale dans son élaboration. Et si son absence était finalement la clé de cette demi-finale ? La suite allait le confirmer que sans lui, son équipe ne parvenait pas à s'imposer. Une réalité depuis 2015. Bale prenait pourtant les choses en main dès les premiers instants.

Une frappe en première intention à la suite d'un corner astucieusement botté ainsi qu'une percée de plus de 40 mètres conclue par un tir dans les bras de Rui Patricio rappelaient que sans le milieu d'Arsenal l'attaque des Dragons était un brin monotone. Ronaldo était,
lui aussi, constamment recherché par ses partenaires. En vain. Serré de près par la défense centrale à trois des hommes de Coleman, il n'arrivait pas à se retrouver en position idoine pour inquiéter Hennessey. La première mi-temps se résumait donc à cela. Bien terne. Bien maussade. Bref, franchement ennuyeux et guère spectaculaire. Les deux équipes ne cherchant pas vraiment à s'exposer défensivement.

La rencontre allait pourtant basculer en 190 secondes. Le Seleçao obtenait un corner, suggérant l'idée d'une réelle volonté de velléités offensives. Joué en deux-temps, Guerreiro adressait un centre brossé plongeant. Une offrande selon les termes ronaldesques. D'une feinte de corps, il parvenait à s'extirper quelque peu du marquage de Chester. Ces centimètres résumeraient ce qui séparaient les deux équipes. Ronaldo s'él
evait haut dans le ciel lyonnais. En suspension dans l'adversité de la gravité, il plaçait un coup de tête vertigineux. Il égalait ainsi le record de buts de Michel Platini en phase finale de l'Euro (9 dont 5 de la tête).

Sonnés, les Gallois n'avaient pas le temps de remettre
leurs esprits à l'endroit que CR7 tentait à nouveau sa chance. Sa frappe sans danger se révélait assassine après que Nani l'eut astucieusement dévié. Pris à contre-pied, le portier gallois ne pouvait que constater les dégâts. Le Pays de Galles, héroïque jusque-là, était bien trop émoussé physiquement et limité techniquement pour inquiéter la défense lusitanienne. Bale tentait bien de sauver la patrie en allumer deux pétards longue distance. Mais rien n'y faisait. La série d'invincibilité de Fernando Santos à la tête du Portugal s'étirait donc à 13 matchs officiels. Le conté de fée gallois s'arrêtait. Brutalement.


JULIEN ROUX


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2016-07-06 23:26:18
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