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NOUVELLES SPORTS - Euro Cup
Portugal : Présentation
Portugal : Présentation

Qu'il est loin le temps où la Seleçao faisait figure de favori assumé. C'était un temps où elle accueillait l'Euro et se rendait en Allemagne pour y disputer un Mondial. Une décennie a passé. Et tout a changé. Ou presque. Deux joueurs font cependant figure de trait d'union entre ces deux instantanés. A l'époque, leur influence et charisme n'étaient pas encore affirmé. Leur potentiel ne faisait en revanche aucun doute. Ricardo Carvalho attendait patiemment la retraite de Fernando Couto quand Cristiano Ronaldo faisait ses premiers dans l'ombre du duo Figo-Deco. Dans l'intervalle, les deux hommes ont absolument tout gagné. Sauf en sélection… Où leur palmarès s'est entêté à demeurer vierge de tout trophée.

La
phase de transition n'a ainsi cessé de se prolonger. Et les entraîneurs de se succéder. Sans que les résultats ne viennent inverser cette tendance de fond. Son exploit du dernier Euro (demi-finaliste) s'apparentant tout au plus à une parenthèse heureuse. Depuis sa demi-finale de Coupe du Monde perdue en 2006 contre la France, le Portugal a vu son statut d'équipe à éviter s'effritait. Au point de ne plus inspirer aucune crainte. Le menace Ronaldo mise à part. Le point culminant de ce long et perpétuel déclin a sans doute été atteint le 7 septembre 2014. En ouverture des éliminatoires de cet Euro, les hommes de Paulo Bento reçoivent l'Albanie à Aveiro. Ronaldo, légèrement touché, est préservé pour cette rencontre.

Le danger représenté par Lorik Cana et ses coéquipiers n'éta
nt pas tout fait du genre à vous ficher la trouille. C'est du moins ce que les Lusitaniens pensaient. A l'issue du match, ils ont sans doute revu leur jugement. Surpris par l'intensité mise dans les duels par les Albanais, ils n'ont absolument rien créé. Insipide, collectivement désorganisé et fragile défensivement, le Portugal a finalement cédé à la 52e minute. Balaj, étrangement seul dans la surface, reprenant de volée un centre venu de la droite. Une défaite qui compromettait déjà l'horizon de la Seleçao dans un groupe composé seulement de cinq nations. Bien sûr, l'absence du Madrilène et recordman de buts en sélection pouvait justifier certaines approximations en phase offensive. Le sélectionneur ne pouvait cependant se réfugier derrière cette excuse. Pas face à l'Albanie sur ses terres.

A vrai dire, s
es dirigeants ne lui en ont pas laissé le temps. Quelques jours seulement après cette débâcle, il était relevé de ses fonctions par la fédération. L'identité de son successeur était désignée dans la foulée. Fernando Santos qui a notamment remporté le championnat avec Porto en 1999 était sorti de sa retraite. Après avoir emmené la Grèce en huitièmes de finale d'un Mondial pour la première fois de son histoire, son contrat n'avait pourtant pas été prolongé. Libre, il a donc accepté le défi. L'ampleur de la tâche et la pression qui l'accompagnait apparaissaient énorme.

Sur les friches de cette soirée d'automne, cet ingénieur des télécoms qui avait mis fin à
sa carrière professionnelle à 21 ans, a beaucoup consulté. Et notamment rappelé par des vieux briscards pour sauver la patrie en danger. Pas de révolution tactique majeure donc mais des ajustements dans les hommes. Ricardo Carvalho, Thiago, Bosingwa ou encore Danny était convoqué pour apporter expérience et sérénité à un groupe qui en manquait tellement. Des nouvelles têtes faisaient, elles aussi, leur apparition à l'instar d'Anthony Lopes ou de Raphaël Guerreiro. Ainsi que celles composant le noyau dur de la génération finaliste du dernier Euro Espoirs (William Caevalho, Bernardo Silva, Ruben Neves).

Les progrès dans le jeu n'étaient pas flagrants mais la détermination et la cohérence tactique affichées apportaient du temps et du crédit à son opération rédemption. Une série victorieuse de sept rencontres en qualification plus tard, et voilà
donc la Seleçao qualifiée directement pour l'Euro. Mais les résultats ne doivent pas faire oublier l'étroitesse de ses succès. Tous ont ainsi été acquis avec une marge d'un seul but. Deux d'entre eux se dessinant même dans le temps additionnel (au Danemark et en Albanie). Difficile donc de savoir où en est vraiment le Portugal d'un Ronaldo, sans doute éreinté par une saison à 4 295 minutes avec le Real.

 

 

JULIEN ROUX



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2016-06-07 07:35:37
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