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NOUVELLES SPORTS - Euro Cup
Suède : Présentation
Suède : Présentation

A ce qu'il paraît il va retrouver dans quelques semaines une vieille connaissance. Un gars qu'il avait côtoyé du temps où il traînait sa carcasse et ses tatouages du côté de l'Inter Milan. Avec un dernier juteux contrat à la clé. On parle tout de même d'un salaire de 220 000 livres par semaine… Assurément une belle opération pour son compte en banque. Mais pas forcément pour sa légende. La faire promener une dernière fois au sein de l'autoproclamé meilleur championnat du monde qu'il découvrira peut, il est vrai, la renforcer. Mais aussi, à l'inverse, l'écorner sérieusement.

A
lors qu'il sera sans doute l'attraction majeure d'un championnat impitoyable où même les petits, pourtant promis à l'enfer de la Championship, sont sacrés champions. Alors qu'il sera aussi l'un des renforts phares de la nouvelle ère ouverte par Manchester United après l'officialisation de l'arrivée de José Mourinho. Une chose est sûre néanmoins. En s'engageant avec les Red Devils, il est certain de ne pas entendre les observateurs déblatérer sur son incapacité à se montrer décisif dans les moments qui comptent sur la scène européenne. Et à systématiquement échouer dans sa quête de Ligue des Champions. Man U n'étant pas qualifié. La Suède l'est en revanche pour l'Euro.

L'occasion pour Zlatan Ibrahimovic –
on imagine sans mal que vous aviez deviné de qui on parlait – de s'offrir en quelque sorte une tournée d'adieux, lui qui avait longtemps ruminé l'élimination de son pays en barrages de la précédente Coupe du Monde. Un clap de fin après avoir entretenu une relation emplie d'ambiguïtés avec la France. Comment en serait-il autrement après avoir clamé haut et fort que ce pays ne méritait pas ce Paris Saint-Germain ou que l'histoire du PSG n'était que néant avant son arrivée ? Comment ne pas aussi s'émerveiller devant son immense talent et sa propension à faire le spectacle sur et en dehors du terrain ?

Pendant quatre ans, Paris était Zlatan. La Ligue 1 était Zlatan. La France était Zlatan. Dans les cours d'école puis
à chaque coin de rue, zlataner était dans toutes les bouches. Ce géant suédois était entré dans tous les foyers de l'Hexagone comme on ouvre sa porte à un bon pote. A la télé, dans les magazines, sur les réseaux sociaux impossible d'échapper à la « Ibramania ». Au pays d'Ikea, le sentiment n'est pas nouveau. La folie s'est emparée de lui il y a plus d'une décennie déjà. Et ne l'a toujours pas lâché. L'attraction qu'il génère autour de sa personne n'a ainsi d'égal que le respect qu'il suscite chez ses adversaires. Ibra est une icône. Un exemple à suivre aussi.

Pour toute une génération de gamins issus des minorités visibles et qui ont grandi à l'ombre des barres des banlieues. Un leader
avant tout. Dans l'intimité du vestiaire, son charisme rassemble autour d'un projet commun. Sur le terrain, son aura est un aimant qui magnétisme l'attention et électrise le jeu de son équipe. En sélection, cela est encore plus palpable alors qu'aucun de ses partenaires ne jouent un rôle majeur dans un club de premier rang. Alors, Ibra s'occupe de tout. Hamren, le sélectionneur, qui avait bien tenté de réorganiser la Suède en un 4-3-3 à son arrivée en 2009, n'a pas résisté longtemps à la tentation de mettre son talisman dans les meilleures conditions.

Il est donc rapidement revenu à un schéma plus classique formant deux lignes de quatre à plat derrière Ibra et un second attaquant tournant autour de lui (
Berg ou Guidetti, symbole de cette génération suédoise vainqueur de l'Euro Espoirs l'an passé). Une formule un brin rigide qui a le mérite d'offrir une liberté totale à Zlatan. Ce dernier se promenant de partout, notamment pour occuper une positionnement plus reculé afin de prendre les clés du jeu. Ce qui ne l'empêche pas de se montrer décisif. A l'instar de ses trois buts en barrages face au Danemark (2-1 / 2-2).

Taquin et l’œil noir du défi,
il commenta à l'issue du match retour à Copenhague : « Les Danois disaient qu’ils allaient m’envoyer à la retrait. J’ai envoyé le pays entier en maison de repos. » Auteur de 11 réalisations lors de ces qualifications et au sortir de sa saison la plus accomplie sur le plan personnel (50 buts en 51 matchs avec le PSG), il ne quittera pas la France sans quelques facéties. Il s'en fait la promesse.

 

 

JULIEN ROUX



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2016-06-07 07:33:31
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