Turquie – Croatie : 0 – 1

But : Modric (41^e)

Il est souvent entendu que la simple lecture du tableau d'affichage ne dit pas tout des enseignements d'une rencontre. Cette victoire de la Croatie sur le plus petit score face à la Turquie est de celle-là. Tant la domination des hommes de Cacic a été sans partage d'un bout à l'autre. Les Turcs, devant l'urgence et exhortés par leur colonie de fans présents, ont bien tenté de réagir dans les derniers instants. En vain. Cet espoir de revenir à la marque aurait pourtant dû s'envoler il y a bien longtemps alors que les Croates affichaient une maîtrise totale de l'événement. Ils prenaient d'ailleurs les choses en main dès le coup d'envoi. Rakitic se créait ainsi la première occasion dès la 2^e minute. Mais la tentative du Barcelonais n'attrapait pas le cadre. La pression s'accentuait encore. Mais les opportunités se faisaient rares. Quelque peu déboussolés, les Turcs tentaient d'apporter une réponse physique à cette entame. Avec une certaine réussite.

Le milieu croate n'était plus aussi dominant jusqu'à la pause. La faute à l'intensité et à la densité mises dans les duels par les coéquipiers Arda Turan. Bien discret et peu inspiré, le capitaine turc ne parvenait cependant pas à organiser le jeu de son équipe qui faisait passer une après-midi bien tranquille à Subasic. Le portier monégasque avait ainsi tout le temps d'admirer le bijou de Modric. A la réception d'un renvoi acrobatique quelque peu cafouillé et plein axe, le maestro Madrilène armait une volée des 25 mètres. Imparable. La Croatie venait de faire sauter le verrou turc. Et revenait des vestiaires avec les mêmes envies de jeu et de combinaison. Srna à droite et Perisic à l'opposé prenaient avec gourmandise leur couloir étirant un bloc rouge de plus en plus poreux.

Le capitaine croate trouvait même la barre de Babacan sur une merveille de coup-franc avant de voir sa reprise du gauche à la réception d'un centre de l'ailier de Wolfsburg passer de peu à côté. Les espaces grandissaient à mesure que le pressing turc faiblissait. Mandzukic s'échappait alors sur le côté droit pour adresser un centre millimétré sur la tête de Perisic étrangement seul aux six mètres. Son coup de boule se fracassait une nouvelle fois sur la transversale. Un montant qui se marrait bien quand il déviait en pour la troisième fois une tentative d'un Brozovic en manque de réussite dans le dernier geste. Les Turcs, eux, n'en avaient même pas eu l'opportunité. Et si les entrées conjuguées de Volkan Sen et Emre Mor avaient bien dynamiser leur animation offensive, cela restait trop insuffisant pour espérer mieux.



J.R.

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