Bastia
En ces mois d’été, les rayons du soleil ont eu l'effet d'un lifting profond sur Furiani. Le Sporting s'est refait une beauté. Et nommé Maké en tant que directeur artistique. Fred Hantz, qui avait redonné vie à Bastia, s'en est allé. Et Makélélé, pour sa première en tant qu'entraîneur principal après deux années sur le banc parisien en qualité d'adjoint, a donc la lourde tâche d'en faire oublier le spectre. Avec pour objectif de porter un projet visant à faire de Bastia un candidat crédible et régulier au top 10. Comme pour mieux tourner la page de son prédécesseur et faire accepter ses principes, il a engagé une profonde refonte de son effectif. Tant sur le plan quantitatif que des profils choisis. Ainsi, en dépit de moyens limités, ses dirigeants lui ont semble-t-il donné carte blanche pour redessiner à guise son effectif. Fort de ses réseaux, il a misé sur des joueurs de clubs plus huppés à l’instar des Brandao, Gillet, Tallo, Aréola, Pino et Ba. C'est dire si cette nomination s'apparente donc à une double prise de risque. Personnelle, tout d'abord. Car elle place Makélélé en pleine lumière, lui qui a tant aimé jouer les rôles de lieutenant dans l’ombre des plus grands. Et collective. Car elle plonge le Sporting dans une nouvelle ère, qui semble quelque peu l’éloigner de ses racines et de son identité. Ce saut dans l'inconnu annonce-t-il des jours pluvieux et maussades sur Bastia ?