Evian TG
Le souvenir les escortera probablement toute la saison. Après avoir vu l'enfer d'aussi près, il est vrai qu'il est difficile de ne pas en être perpétuellement hanter. A quelques secondes du coup d’envoi de la 38ème journée, peu étaient, en effet, ceux qui les voyaient sortir indemnes de ce match de la mort. Un déplacement à Sochaux en forme de mise à l’échafaud qui s’apparente aujourd’hui à une énorme bouffée d’oxygène. Car voilà, face aux Haut-Savoyards, les Lionceaux furent incapables de matérialiser le miracle. Les Evianais abordent ainsi cette saison avec l'enthousiasme d'un miraculé. Souvent raillé pour sa gouaille régionaliste et son parcours hors des sentiers battus, Pascal Dupraz, a, ce soir-là, su transmettre sa soif du combat et son attachement viscéral à sa terre. Une expérience dont il ressort grandi et qui renforce son autorité sur son groupe et crédibilise son omniprésence à tous les étages de son club de toujours. Un club qui devra désormais apprendre à vivre sans son investisseur originel (Danone). Conséquence directe du départ de sa vache à lait, sa formation a connu de nombreux bouleversements. Et pas que dans le sens des départs… Sans doute effrayés à l’idée de revivre une telle expérience, les dirigeants de l’ETG n'ont pas hésité à consentir des efforts financiers afin de ressourcer un effectif à bout de souffle (Camus, Juelsgaard, Nielsen, Bruno...). Cela suffira-t-il néanmoins pour ne pas mourir ?