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J13 : LE Match
J13 : LE Match

LE Match : Paris SG – Marseille

Cette rivalité montée de toutes pièces au tournant des années 90 a souvent convoqué les paillettes et les petites phrases assassines mais guère le souffre de l’enjeu mathématique. L’aseptisation devenue la norme, les supporters marseillais ont ainsi été autorisés à faire le déplacement jusqu’à la capitale. Signe des temps qui changent, ce Classico se drapait également d’une dramaturgie comptable et sportive. A la manière de son grand frère espagnol, cette rencontre se voulait être un sommet. Un vrai. Car voilà, l’OM de Marcelo Bielsa s’en allait affronter le PSG avec l’espoir de repousser son dauphin à 7 longueurs. Au tiers du championnat, un tel déficit aurait valeur de gouffre pour les Parisiens. Fallait-il encore que les Phocéens parviennent à mettre un terme à leur invincibilité. Pas une mince affaire. Reste que la pression était clairement sur les épaules de coéquipiers de Thiago Silva. Pour y faire face, ils pouvaient s’appuyer sur le retour de leur artiste et guide. Après pas moins de sept semaines d’absence, Zlatan Ibrahimovic faisait son retour dans le groupe de Laurent Blanc. L’entraîneur parisien choisissait néanmoins la prudence en le faisant débuter sur le banc. Mais qu’importe. Le PSG ne peut se passer de son géant suédois, même diminué. Sa présence est une bouffée d’oxygène chez ses partenaires qui n’a d’égale que l’inquiétude qu’elle instille dans les rangs adverses. S’en priver serait suicidaire.

D’autant que le poids des absences est une affaire qui ne provoque pas la même migraine que l’on soit parisien ou marseillais. Le casse-tête imposé à Marcelo Bielsa par les suspensions conjuguées d’Ayew, Morel et de Romao n’est en rien comparable à celui qui touche Laurent Blanc, nanti d’un effectif à même de compenser les forfaits de Thiago Motta et de Van der Wiel. El Loco prenait d’ailleurs les devants en annonçant dès vendredi soir son onze. Il faut dire que les solutions n’étaient pas légions et que le recours aux minots se révélait une nécessité pour assurer la garde de sa glacière. Une pénurie de forces qui n’a pas empêché l’OM d’instiguer le doute et de gêner les parisiens dans des proportions considérables dès les premières minutes du match. Longtemps, les Phocéens regretteront ses nombreuses opportunités gâchées. La faute à un manque de réalisme criant dans le dernier geste. Gignac, à qui tout réussissait il y a un mois, enchaînait ainsi un troisième match consécutif sans trouver le chemin des filets. Sa tentative de la tête dès la 5ème minute ne fit trembler que la transversale de Sirigu. Le gardien italien fut une nouvelle fois tout heureux de voir filer au ras de son montant un missile d’Alessandrini. Les vagues marseillaises s’enchainaient sans que les Parisiens ne puissent réellement les endiguer. Payet s’essaya sans plus de réussite. La première demi-heure venait de s’égrener et les Olympiens devaient bien se demander comment leur domination sans partage ne se matérialisait pas au tableau d’affichage.

Pis, Lucas allait trouver l’ouverture après un excellent de travail de Lavezzi sur le flanc gauche (38ème). Le Brésilien signait là son 6ème but de la saison. Il n’en avait pas marqué plus de cinq par saison jusque-là… Une réalisation qu’il devait autant à son envie qu’à l’attentisme de Mendy. L’ouverture du score allait quelque peu libérer les Parisiens. Plus à l’aise dans l’utilisation du ballon, ils maitrisaient après plus de consistance les débats, en parvenant notamment à se défaire du pressing incessant des Marseillais. Le rythme était élevé et le temps jouait contre les Phocéens. Epuisés et privés de solution de remplacement, leur allant offensif s’essoufflait au cœur de la seconde période. Même si Gignac se procurait une belle opportunité d’égaliser. Son lob n’inquiétait toutefois pas vraiment Sirigu. Le PSG plus précis, se faisait, à l’inverse, plus menaçant par l’intermédiaire de Lucas et Pastore notamment. C’est alors qu’Ibra fit son entrée en jeu. L’occasion de l’associer avec un Cavani jusque-là plutôt discret. Le match allait définitivement basculer à la 78ème minute lorsque Clément Turpin, pourtant irréprochable, manqua de discernement en excluant directement Imbula pour une semelle sur Yohan Cabaye (son carton rouge fut annulé par la LFP à la suite du rapport de l’arbitre).

Le PSG profitait alors avec gourmandise des espaces qui s’offraient à lui. Si Zlatan ne brilla pas par sa lucidité en oubliant par deux fois Cavani, Aurier servit l’Uruguayen sur un plateau. El Matador ne ratait pas l’offrande et mettait définitivement ses partenaires à l’abri (85ème). L’ancien joueur de Naples marquait ainsi son cinquième but en autant de matchs. Pour quelqu’un critiqué pour sa maladresse, on a connu des périodes plus difficiles. Celle des Marseillais les aura privés d’un résultat (très) positif. En ne cadrant que deux de leurs dix-sept tentatives (contre 21 pour le PSG), ils n’auront pas su faire la décision et concrétiser leur emprise (52 % de possession de balle). Le PSG, en signant son sixième succès consécutif face à l’OM, revient, lui, à un tout petit point de son adversaire. Autant de dire que la course pour le titre de champion (auquel il faut rajouter Lyon) est bel et bien lancée !

Pour voir le résumé vidéo du match PSG - OM, rendez-vous dans la rubrique "Vidéos" ou sur la fiche du match.

2014-11-16 17:18:48
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