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NOUVELLES SPORTS - LIGUE 1
J14 : LE Match
J14 : LE Match

Quand Thomas Touré a ouvert le score pour les Girondins, l’état-major marseillais a dû se dire que la semaine marseillaise allait se conclure de la même façon qu’elle avait commencée. Dans la souffrance et la douleur. Comme pour signaler la fin d’une dynamique positive. Comme pour signifier également la fin de l’état de grâce de Marcelo Bielsa. Déjà la défaite concédée avant la trêve internationale dans le Classico au Parc des Princes avait donné de l’épaisseur à la menace parisienne. Celle-ci prit une dimension supplémentaire lorsque Lavezzi inscrit le but du succès des hommes de Laurent Blanc à Metz. Le PSG s’emparait de la place de leader aux dépens de l’OM.

Un épiphénomène au regard de ce qui agitait l’institution. Le président marseillais venait en effet de passer quelques joues en garde à vue. Au même titre que ces prédécesseurs, Papé Diouf et Jean-Claude Dassier. La raison ? Des rétrocommissions présumées occultes auraient été versées à différentes parties (agents, joueurs, intermédiaires) lors des transferts de Gignac, Nasri et Diawara notamment. Une affaire qui fait écho à celle (transferts douteux de Blanc et Dugarry à l’époque notamment) qui avait valu à Robert-Louis Dreyfus d’être condamné en 2006 à une peine de prison avec sursis… On a connu atmosphère plus sereine. La pression allait d’ailleurs s’accentuer dès les premières minutes alors que les Girondins s’infiltraient avec gourmandise dans les espaces laissées par l’arrière-garde phocéenne.

Il faut dire qu’El Loco avait dû une nouvelle fois bricoler pour composer son axe défensif. Privé de Nkoulou, Romao et Morel, il décidait de faire appel à Aloé. Le minot, qui formait la charnière avec Fanni, était d’entrée mis à contribution. Et il fallait un sauvetage de Mandanda devant Touré pour ne pas pointer les carences de ce duo expérimental. Cela donnait le ton à une rencontre qui allait gagner encore en intensité. On se rendait coup pour coup et la bataille du milieu de terrain faisait rage. A ce petit jeu, Dimitri Payet fit apprécier sa qualité technique et sa science de la passe. Cela tend à devenir une habitude depuis le début de la saison. D’une merveille de ballon piquée, il mettait sur orbite Thauvin qui ne parvenait pas à cadrer sa volée. Marseille ne relâchait pas l’étau et il fallait un grand Carrasso et une pointe de maladresse pour que l’OM ne trouve pas la faille à l’approche de la demi-heure de jeu.

En l’espace de deux minutes, les Marseillais s’offraient trois opportunités nettes. Mais Gignac manquait de conviction sur sa reprise aux six mètres puis perdait son face-à-face avec le portier bordelais alors qu’il avait été idéalement servi par ce diable de Payet. Barrada, titulaire en l’absence d’Ayew, manquait de timing pour cadrer sa tête après un déboulé de Thauvin sur le côté gauche. Et alors qu’on s’approchait de la mi-temps, c’est bien les hommes de Sagnol qui étaient tout près de s’offrir un précieux avantage. Sur une combinaison pleine de justesse et de finesse technique entre Maurice-Belay et Khazri, le dernier nommé ne pouvait ajuster le capitaine de l’OM qui repoussait sans trop de difficulté sa tentative. Le rythme n’allait pas retomber au retour des vestiaires.

Au contraire. Les Marseillais se projetaient tour à tour vers l’avant avec autant de générosité. Les joueurs à vocation défensive se retrouvaient cette fois-ci à la conclusion des actions. Sans connaître plus de réussite toutefois. Décalé par Barrada, Lemina en une touche butait sur Carasso. Sous pression, le milieu bordelais avait de plus en plus de difficulté à endiguer les vagues marseillaises. Sur l’une d’entre elles, Imbula déclenchait une frappe pure du gauche aux 25 mètres. Il fallait un Carrasso décidément inspiré pour repousser l’échéance. Sur le corner qui suivait, Aloé trouvait la barre… Décidément, cela ne voulait pas rentrer. Les Bordelais punissaient le manque de réalisme marseillais par l’intermédiaire de Touré (54e). Oui, mais voilà. Ce but ne plombait cependant pas le moral des hommes de Bielsa.

Qui intensifiaient leur pressing et récupéraient le ballon de plus en plus long. Sur une mauvaise relance de la défense girondine, le ballon atterrissait rapidement dans les pieds de Payet qui adressait un centre millimétré. Lemina s’élevait plus haut que tout le monde et remettait les deux formations à égalité (59e). L’OM pouvait souffler et même espérer mettre à l’endroit une semaine bien à l’envers. On s’approchait de la fin du temps réglementaire. Et la place de leader  des phocéens ne tenait plus qu’un fil. C’est le moment choisi par Gignac pour se débarrasser de son manque de réalisme du moment.

Le meilleur buteur phocéen, muet depuis cinq matchs, allait délivrer les siens d’une tête au premier poteau sur un corner de Payet (85e). Quatre minutes plus tard, Batshuayi mettait les siens définitivement à l’abri en reprenant à bout portant un ballon repoussé par Carrasso consécutif à une frappe d’Imbula. C’était la vingt-cinquième tentative olympienne de la soirée. Elle venait matérialiser une domination d’ensemble et concrétiser la première victoire marseillaise après avoir concédé l’ouverture du score. Les dirigeants olympiens pouvaient souffler. Le duel à distance entre l’OM et le PSG ne fait, lui, que débuter.

2014-11-24 18:47:25
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