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J18 : Le Match
J18 : Le Match

Monaco - Marseille : 1 - 0

A un peu plus de 1300 kilomètres du Rocher, Guingamp venait de réécrire l’histoire de l’irréductible village gaulois face à l’impitoyable envahisseur parisien en réduisant à néant son invincibilité. Un coup de tonnerre dont l’écho parvenait sans difficulté aux oreilles de Marseillais dont les visages renseignaient d’une certaine délectation. Une victoire face aux Monégasques, et les hommes de Marcelo Bielsa s’offriraient le titre honorifique de champion d’automne avant même la dernière journée de la phase aller. Surtout, ils creuseraient un peu plus l’écart sur leur premier poursuivant en prenant quatre points d’avance sur le PSG.

L’occasion était belle pour des Phocéens qui, à l’instar d’André-Pierre Gignac, appelaient à « assumer » leurs ambitions. Celles des Monégasques après avoir subi une cure d’amincissement XXL au cœur de l’été retrouvaient un peu plus de consistance ces dernières semaines. Comme si les départs de Falcao et James Rodriguez avaient été enfin digérés. Et la méthode de Jardim ouvert l’appétit de ses joueurs. Leur victoire face au Zénith Saint-Pétersbourg dans la semaine validait ainsi leur excellent retour sur la scène de la Ligue des Champions. Cerise sur le gâteau, ils terminaient à la première place de leur groupe au nez et à la barbe du Bayer Leverkusen.

De quoi attendre le tirage au sort des huitièmes de finale avec gourmandise (le lundi on apprenait qu’ils allaient se frotter aux Gunners d’Arsène Wenger, un ancien de la maison monégasque). Et préparer au mieux la venue de l’OM à Louis II. Pourtant, l’infirmerie faisait la grimace (Berbatov, Kurzawa et Ricardo Carvalho sur le flanc) et obligea l’entraîneur monégasque à procéder à quelques ajustements. Ainsi décida-t-il d’aligner Raggi au poste de latéral gauche et de repositionner en charnière Jérémy Toulalan pour former l’axe central avec un Abdennour redevenu tranchant. Un retour au premier plan qui coïncidait avec une autorité défensive devenue la marque de fabrique de cette séquence positive. Qui pouvait prendre des allures de grand virage à condition de l’emporter pour la troisième fois consécutive en Ligue 1 (cela constituerait une première).

Les premières minutes dessinaient cependant l’idée d’une sortie de route. Sur un centre en bout de course de Thauvin, Gignac piqué au premier poteau pour prendre le dessus sur son vis-à-vis mais ne parvenait pas à croiser suffisamment sa reprise de la tête pour trouver le cadre. Le pressing monégasque gênait toutefois considérablement les transmissions de balle marseillaise. Une relance approximative de Nkoulou profitait à Martial qui enchainait rapidement à l’entrée de la surface. Son tir en force s’écrasa sur la barre transversale d’un Mandanda battu. L’OM s’en remettait une nouvelle fois à Thauvin pour créer le danger. Après un bon travail sur le côté droit, il servait Gignac au cœur de la défense monégasque dont le coup de tête décroisé flirtait avec le montant de Subasic.

On jouait à peine le premier quart d’heure, et cette succession d’occasions franches était une belle promesse. Elle ne trouva guère de prolongement. La faute au positionnement très haut sur le terrain des hommes de Jardim. Pris à la gorge, les Marseillais exprimaient toutes les peines du monde à poser le jeu. Payet, si décisif depuis le début de la saison, n’entretenait plus qu’une lointaine ressemblance avec l’habituel dépositaire du jeu phocéen. Ferreira-Carrasco fut même tout près d’ouvrir le score à la suite d’un tir enveloppé seulement détourné du bout des gants par Mandanda. Les Phocéenes finissaient néanmoins par trouver quelques espaces alors que l’on approchait de la pause. Sur un service de Gignac, Dja Djédjé, idéalement lancé au cœur de la surface, buta sur le portier croate.

Les Olympiens ne le savaient pas encore mais ils venaient là de laisser passer leur dernière opportunité du match. En effet, le rythme de la deuxième période plongea sensiblement. Quelque peu endormis, les protégés de Bielsa cédèrent sur une touche anodine dans leur camp. Une remise en jeu rapide, un jeu à trois sur le côté entre Moutinho, Dirar et Martial désorienta l’arrière-garde phocéenne. Et permit au dernier nommé de trouver libre de tout marquage Bernardo Silva, après que Ferreira-Carrasco eut astucieusement feinté la reprise en première intention. Le Portugais ne laissait aucune chance à Mandanda et s’offrait par là même son premier but en Ligue 1.

L’entraîneur argentin avait beau s’agitait sur sa glacière. Rien n’y faisait. Il procéda même à deux changements très offensifs afin de provoquer un sursaut (notamment l’entrée en jeu de Boutobba, devenu le plus jeune joueur de l’histoire de l’OM à évoluer en L1). En vain. En panne d’imagination et de pouvoir d’accélération, les Marseillais sont apparus essoufflés à l’instar d’un Imbula particulièrement emprunté et d’une possession de balle stérile. Marseille boucle ainsi un cinquième match sans victoire à l’extérieur toutes compétitions confondues. Paris l’en remercie.

JULIEN ROUX

2014-12-17 16:01:53
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