On leur promettait l'enfer, ils furent pourtant tout près de toucher le paradis. Face à la Mannschaht, peu étaient eux qui croyaient les Algériens capables de résister plus d'une mi-temps aux Allemands. Ils ont fait mieux que leur résister. Ils les ont poussés dans leurs derniers retranchements. Si les Verts avait adopté la tactique du hérisson face à la Belgique lors du premier tour, ils ont évolué cette fois avec des intentions offensives bien différentes. Coach Vahid avait bien préparé son coup. En laissant sur son banc des éléments comme Brahimi et Bentaleb et en titularisent Lacen et Taïder dans l'entrejeu, il s'offrait notamment l'opportunité de récupérer le ballon plus haut, comme pour mieux se projeter vers l'avant. C'est peu dire que son plan de jeu a fonctionné. Il n'aura finalement que manquer la finition.

La tête victorieuse de Slimani à la réception d'un délice de centre de Goulham ayant été justement invalidée pour une position de hors-jeu. Déboussolés et mis en échec par les parades de Rais, les Allemands ont dû se résoudre à jouer les prolongations et s'en sont remis à Schürrle, sorti du banc, pour faire la différence. Mais que ce fut dur. La faute au cœur, à l'enthousiasme et à l'esprit de sacrifice affichés de bout en bout par cette équipe d'Algérie. La réduction du score de Djabou au bout des prolongations en fut l'ultime témoignage. Une élimination qui marque pourtant la fin de l'aventure de Vahid Halilhodži? à la tête de la sélection. Bien que réconforté par l'ensemble de ses joueurs, il ne put contenir son émotion et retenir ses larmes au coup de sifflet final. C'était des larmes de fierté. Il y avait de quoi.