Lorient

La querelle ne datait pas d'hier. Seulement a-t-elle fini par éclater au grand jour dans les dernières heures du précédent mercato estival. Mario Lemina, une saison de Ligue 1 à peine dans les jambes, est transféré à Marseille. Une décision dictée par des logiques financières peu goûtée par Christian Gourcuff. Qui n’hésite pas à le faire publiquement savoir en fustigeant la politique économico centrée de son président, Loïc Féry. S'il conserve sa place sur le banc des Merlus, son futur ne laisse aucune place à l'incertitude. Cette saison serait sa dernière après vingt-cinq années passées au club. Elle le fut. Elle marque ainsi la fin, ou plutôt la défaite, d'une vision romantique du football, tournée vers le plaisir et réfutant l'idée d'un jeu exclusivement dominé par l’argent, au détriment d’un football mondialisé se jouant avant tout hors du rectangle vert (qui a parfois des allures de dollar). Survivra-t-elle néanmoins à son départ pour la sélection algérienne ? Sylvain Ripoll qui assurera la transition, après avoir été dix ans son adjoint, tranchera. En donnant un prolongement au 4-4-2 des années Gourcuff ou en réinventant un Lorient étranger à l'homme qui le personnifiait jusque-là. Le FCL est donc à la croisée des chemins. Empruntera-il celui tracé par Auxerre, incapable de se réécrire depuis le "retrait" de Guy Roux ? Ou pas ?