Metz

C'est un poncif récurrent. Mais qui sait parfois se montrer clairvoyant. N’y voyait pas là une référence directe au fameux « prendre les matchs les uns après les autres » mais au « En foot, vous savez tout va très vite. Dans un sens comme dans l’autre. » N'est-ce pas le FC Metz ? Difficile, en effet, pour le club lorrain d'avancer le contraire. Il y a deux ans à peine, son statut professionnel était incertain et sa survie en... National compromise. Deux montées consécutives plus tard, le voilà de retour parmi l'élite. Un scénario qui semble d'ailleurs prendre un peu plus d'épaisseur au fil de cette dernière décennie (Valenciennes, Evian TG, Bastia, Arles-Avignon depuis 2004). Reste que son passé récent demeure toujours très présent. Son président historique, Carlo Molinari, s'est "absenté" tout comme son homme à tout faire, Joël Muller. Face à des finances exsangues, Bernard Serin, son successeur s'en est remis à Albert Cartier pour revivifier un club à l'agonie. Bien lui en a pris. Avec calme et méthodologie, l’entraîneur messin a depuis 2012 décidé de faire sien Albert Camus. Un choix payant qui ne doit rien à ses initiales mais à l'un de ses crédos : « Tout ce que je sais des hommes, c'est le football qui me l'a appris ». Version Cartier, cela sonne comme une invitation pour la jeunesse à saisir sa chance. A l'image de Diafra Sakho, son joyau envolé, elle ne l'a pas laissée filer. Cela ne lui est-il seulement pas arrivé trop vite ?