Paris

"Rêvons plus grand". Rien que ça. Remarquez, il fallait bien dénicher une telle devise pour coller aux ambitions du PSG. Adossé au fronton du Parc des Princes, elle suscite l'espoir autant que la crainte. L'espoir d'un avenir doré, décoré des trophées les plus scintillants. Mais aussi la crainte d'une promesse non tenue, révélatrice d'un échec retentissant. Il est vrai que se concevoir un futur sans limite a de quoi inspirer une certaine peur du vide. Paris est tel un équilibriste. Réfutant l'idée d'une chute. Les yeux rivés sur son but ultime, il avance inlassablement. Faisant alors de lui-même son premier adversaire. Sur le plan national, la concurrence promet ainsi d'être réduite au silence pendant une décennie. Au moins… Sur le plan continental, l'affaire paraît autrement plus délicate. Le faux pas, en ces contrées européennes, est un compagnon fidèle de pérégrinations. Le chasser est une entreprise sans relâche qui se heurte cependant aux murs des réalités. Celui du Fair-Play Financier est une sacrée épine dans le pied des dirigeants qataris. Désormais contraints d'assouvir leur boulimie d'achat en s'octroyant, avant toute chose, un régime minceur. Rassurez-vous, on ne frôle pas encore la cure d'austérité. Reste tout de même que dégraisser pour mieux se renforcer n'est pas exactement un appel au rêve. Paris peut-il nous faire croire le contraire ?