Rennes

Visiblement, François Pinault était un brin agacé. Remarquez, il y a de quoi. A voir ses joueurs rejouer à chaque saison le refrain de la frustration, on comprend mieux pourquoi il a décrété la révolution. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a oublié personne. Exit Frédéric de Saint-Sernin, remplacé à la présidence par un ancien titulaire du poste, René Ruello (président de 1990 à 1998 et de 2000 à 2002). Exit aussi Pierre Dréossi, démis de ses fonctions de manager général. La liste des sortants s’arrête là. Jean-Luc Buisine a été, à l’inverse, conforté dans ses prérogatives de responsable du recrutement et Philippe Montanier a vu les siennes considérablement élargies. Désormais responsable de tous les aspects relevant de la politique sportive, l’ancien entraîneur de la Real Sociedad sort renforcé de ce profond remaniement. C’est dire si l’échec lui saura difficilement pardonné. D’autant que sa venue à l’été dernier, à la place de Frédéric Antonetti, avait suscité de nombreuses promesses. Finalement déçues. A l’instar de cette nouvelle finale de Coupe de France perdue aux dépens du voisin guingampais. Pour en finir avec cette tentation à la résignation, l’effectif a été totalement chamboulé. Ainsi à l’exception de Danzé et Costil, le onze titulaire présente un visage totalement renouvelé en accord avec les intentions de son entraîneur. La révolution aura-t-elle raison de la frustration ?