Saint-Etienne

Et si ce qui avait fait sa force ces dernières années n’était pas devenu aujourd’hui sa faiblesse ? La question est un brin provocatrice. N’empêche, les dirigeants stéphanois sont plus que jamais confronter à ce dilemme. Faut-il, oui ou non, revenir sur la politique salariale mise en place lors de l’intronisation définitive de Christophe Galtier en tant qu’entraîneur et l’arrivée de Dominique Rocheteau au poste de coordinateur sportif ? Si le salary cap, porté par cette réorganisation des hommes, a rééquilibré le vestiaire et dissipé les jalousies, il pourrait aujourd’hui constituer un sérieux frein à la progression constante de l’ASSE (de 17^ème à 4^ème la saison passée en l’espace de cinq ans). L’échec jusqu’ici des négociations avec Trémoulinas en témoigne. Alors que l’international français avait émis le souhait de prolonger l’aventure, après un prêt de six mois séduisants, il a finalement décidé de retourner au Dynamo Kiev, faute d’avoir trouvé un accord contractuel. En proposant un salaire fixe plafonné à 90 000€ bruts par mois à ses meilleurs joueurs, (60% de la rémunération et 40% variable selon les performances), Roland Romeyer est aujourd’hui prisonnier de la réussite de son club. Deux options se présentent donc à lui : garder sa ligne de conduite au risque de voir la concurrence le rattraper ou tout changer au risque de réduire à néant ce qui a été construit. L’année dernière, cette rigidité l’avait privé d’un parcours européen. Cela sera-t-il encore le cas cette saison ?