Paris SG – Lyon : 2 - 0
(Buts : Aurier et Cavani) / Pour voir le résumé vidéo cliquez ici

« Une équipe de stars avec de gros salaires ». C’est ce qu’avait déclaré Jean-Michel Aulas avant d’affronter le champion de France à propos de… son équipe. Si le message était autant adressé à ses joueurs qu’à la concurrence, le Trophée des Champions est venu rappeler qu’il avait certainement été plus écouté à l’extérieur des murs de l’institution lyonnaise. Voilà une réponse que son président a dû apprécier…

Sans doute un peu vexé d’apprendre que son hégémonie allait être singulièrement titillée par l’OL, le vestiaire parisien s’était donc, lui aussi, mis en tête d’envoyer un signal à ses adversaires. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il fut dénué de toute équivoque. Cet été encore, son aura a grandi. Son éclat rayonne désormais par delà l’Atlantique où il a passé trois semaines à sillonner les Etats-Unis dans l’espoir de placer la marque « PSG » sur la carte mondial du football.

Son succès à Montréal ne l’y a pas vraiment aidé, à l’inverse de celui, moins prestigieux, obtenu lors de l’International Champions Cup. Etirant ainsi l’idée des bienfaits d’une tournée américaine toute aussi lucrative que fondatrice. Alors que son effectif n’a pour l’instant connu aucun chamboulement majeur – en attendant l’officialisation de l’arrivée d’Angel Di Maria – son vécu semble une promesse sur le chemin de cette reconnaissance en dehors des frontières nationales. Les Lyonnais peuvent en témoigner.

Alors qu’ils avaient contrarié le PSG dans des grandes largeurs la saison dernière, l’obligeant même à sa fâcher tout rond, ils se sont cette fois comportés en petits garçons. Confirmant la thèse d’une préparation en inadéquation avec le projet présidentiel du Grand Stade. Après la gifle reçue à l’Emirates, la résistance proposée par les hommes d’Hubert Fournier à Montréal a volé en éclats en moins de 20 minutes. Le temps pour qu’Aurier sur un service de David Luiz, et Cavani à la suite d’un duel perdu par Ibrahimovic ne donnent un avantage définitif aux Parisiens.

Le reste de la rencontre n’a été que gestion face à un 4-3-3 lyonnais qui avait perdu de son mordant et de son imagination. Privé qu’il était de ses accélérateurs de partition que sont Fékir et Njié. Dépassé par la puissance collective parisienne, l’OL a traversé le match à contretemps. Cherchant désespérément un équilibre qui  faisait sa force quelques semaines en amont. L’expulsion de son capitaine, Gonalons, en fut la confirmation.

Aulas qui avait signifié à son entraîneur qu’il avait fait son travail en prolongeant les pépites de son académie devra probablement remettre son ouvrage sur le métier en s’en allant dénicher un ou deux renforts. Histoire de régénérer un groupe qui semble depuis s’être enveloppé dans un confort inquiétant. Qui pourrait bien le conduire vers d’autres déconvenues.

J.R.