Les Bleus n'ont donc pas failli à leur réputation. Lorsqu'ils parviennent à s'extirper des poules, rien ni personne n'est capable de les arrêter avant les demi-finales (cela s'est déjà produit à 5 reprises). Les Allemands sont donc prévenus... Pourtant, l'affaire fut longue à se décanter face au Nigéria. C'était à prévoir tant les Super Eagles disposaient des ingrédients à même de gêner les Tricolores (densité athlétique, rapidité offensive et solidité défensive). La France, bien aidée par la maladresse du champion d'Afrique, s'en remettant finalement à deux coups de pied arrêtés exécutés un Valbuena décidément étonnant. Longtemps, Enyeama a, en effet, repoussé l'échéance. Comme à son habitude, le portier lillois s'est illustré en réalisant des parades dont il a le secret. C'était avant qu'il ne permette à Pobga d'ouvrir le score et par la même son compteur but en Coupe du Monde.

Une faute de main aussi inexplicable qu'inhabituelle qui matérialisa une domination de l'équipe de France. Un ascendant qui se concrétisa avec l'apport de Griezmann à l'heure de jeu. Alors que Giroud paraissait souffrir du marquage serré de la défense centrale des Super Eagles, Didier Deschamps amena la percussion qui faisait défaut à son équipe. Par ses appels et sa capacité à créer des brèches balle au pied, l'ailier gauche de la Real Sociedad a apporté tout ce que l'on attendait de lui. Benzema, bien plus à l'aise dans l'axe qu'exilé sur un côté, se montra enfin dangereux et le bloc nigérian montra quelques fragilités que les 60 premières minutes n'avaient pas laissées paraître. Une prestation qui est venue rappeler également combien la phase de groupes avaient surtout permis aux Bleus d'acquérir une bonne dose de confiance et de solidarité pour lancer au mieux leur opération rédemption. Face à l'Allemagne en quarts, ils ont l'occasion de prendre en main leur destin en réécrivant l'histoire des années 80. A eux de jouer.