J11 : Les Faits Marquants

La trêve internationale a des effets bien difficile à prédire. A quelques heures de s'offrir un break, l'idée de se déplacer une dernière fois avait été accueilli plutôt froidement. La petite musique du Home Sweet Home avait résonné. Et glacé les intentions de ces malheureux ayant pris la route. Ils sont, pour la plupart, repartis bredouille laissant leurs hôtes s'offrir une escapade le coeur léger. Oui mais voilà, la coupure a visiblement donné des idées aux voyageurs. Si aucun d'entre eux n'avait regagné ses pénates avec la victoire lors de la précédente journée, aucun d'entre eux ne s'est, cette fois-ci, incliné. Le contraste est saisissant. D'autant plus imprévisible que Dijon, leader, et Metz, son dauphin, recevaient. La formation d'Olivier Dall'Oglio a confirmé ses difficultés du moment. Après avoir enchaîné six succès consécutifs, elle a chuté pour la deuxième fois consécutivement. Son revers sur la pelouse de Tours avait laissé entrapercevoir une certaine lassitude autant sur le plan physique que mentale. On pensait, le staff bourgignon en premier, que ces deux semaines permettraient aux Dijonnais de se régénérer athlétiquement et de s'aérer l'esprit. Le moins que l'on puisse dire, c'est que si la tête veut, le corps ne suit plus. A moins qu'il ne s'agisse de l'inverse. Qu'importe. Evian Thonon Gaillard n'a pas sorti une grande performance. Mais cela lui a suffi pour s'imposer. Cédric Barbosa a, lui, livré une prestation cinq étoiles. A 39 ans, l'Ardéchois n'en finit plus de courir. Son visage, coupé à la serpe, respire cette rage de repousser ses limites et d'entraîner ses jeunes partenaires dans son sillage. Dans un mélange d'insouciance, si caractéristique de la jeunesse, et d'expérience, fruit de ses longues années à rouler sa bosse. Nullement impressionné par l'ouverture du score de Sammaritano sur pénalty, il a indiqué le chemin à suivre à ses coéquipiers. Mieux, il a pris les choses en main. En obtenant un pénalty que Keita s'est chargé de transformer puis en logeant dans la lucarne d'un Reynet médusé une frappe magistrale. Un coup de canon des trente mètres qui donnait l'avantage à l'ETG juste après le repos. Qui faisait aussi l'effet d'un coup de massue pour les Dijonnais. Incapables de réagir et de mettre les Haut-Savoyards sous pression, ils concédaient même un troisième but après que leur gardien se soit quelque peu fourvoyé sur un coup-franc d'Hoggas. Bref, voilà les hommes de Safet Susic pointant à la cinquième place. Un classement surprenant alors qu'ils avaient connu un départ chaotique, attendant la sixième journée et la réception de Sochaux pour s'imposer. Il semble donc que la relégation et les changements en coulisses et sur le terrain aient été digérés par l'effectif du Bosniaque. S'il est sans doute trop tôt pour en faire un prétendant à la montée, il réalise, à coup sûr, la bonne opération en se rapprochant sensiblement du duo de tête. Il ne pointe désormais plus qu'à quatre points de Metz. Les Lorrains ont une nouvelle fois échappé deux précieux points à domicile. La faute à des Clermontois entreprenants et portés par la réussite insolente de Diedhiou. Il ne surprendra personne que le Sénégalais s'est une nouvelle fois signalé en ouvrant le score. Hunou l'avait imité quelques minutes plus tard, donnant un avantage confortable aux joueurs de Corinne Diacre. Un avantage qui matérialisait surtout une domination totale des visiteurs. Les Grenats, sans idée et ressort, patinaient. Ils se révoltaient enfin. Au retour des vestiaires, un fait de jeu allait changer la donne de la rencontre. Avinel se faisait expulser. Et la mécanique auvergnate s'enraya. Ngbakoto d'une frappe déviée, et Balliu d'une magnifique volée en fin de partie, remettaient les deux formations à égalité. Un nul à la saveur de victoire pour des Messins qui devront néanmoins montrer autre chose s'ils veulent préserver leur place sur le podium. Le point arraché par Lens face à Laval a, lui, laissé un tout autre goût dans la bouche des Sang et Or. Comme un sentiment d'inachevé. Si Antoine Kombouaré a sans doute apprécié la réaction d'orgueil de ses joueurs. Il a probablement moins goûté la passe en retrait de Ndaw mettant sur orbite... Alioui qui donnait l'avantage aux Tangos après moins de cinq minutes. Grâce notamment à l'activité d'Autrer, ils revenaient au score sans parvenir toutefois à s'imposer. Insuffisant. Finalement, le sursaut lensois, symbolisé par ces deux succès consécutifs, paraît déjà bien loin...

JULIEN ROUX


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Bourg-Péronnas – Nîmes : 4 – 2

Créteil – Brest : 0 – 2

Metz – Clermont : 2 – 2

Niort – Auxerre : 2 – 3

Paris FC – AC Ajaccio : 0 – 0

Red Star – Nancy : 0 – 1

Sochaux – Tours : 0 – 0

 Valenciennes – Le Havre : 0 – 1

Dijon – Evian TG : 1 – 3

Lens – Laval : 1 – 1