J12 : Les Faits Marquants
Il n'est jamais trop tard pour bien faire. C'est sans doute ce que doivent penser José Pasqualetti et ses joueurs. C'est qu'il a tout de même fallu douze journées aux Nîmois pour marquer leur premier point en championnat. Enfin saurait-on tenté de dire. Bah quoi, amis Crocos, on a du mal à saisir le pourquoi de votre agacement. Récapitulons. Si nos calculs sont bons, vous ne comptiez que huit points de pénalité au coup d'envoi de la saison. Le compte est vite fait. Douze par trois affiche trente-six sur nos calculettes. Soit le nombre de points exact distribué jusqu'ici. Permettez-moi de vous le signaler. Mais l'handicape dont vous avait été les victimes ne vous empêchait pas de prendre plus de neuf points après douze journées. On comprend volontiers que la décision prise par la Ligue de Football Professionnel ait affecté votre confiance et votre préparation. Cependant, au lieu de vous ouvrir en grand les portes du National, elle aurait pu tout aussi bien vous insuffler un sentiment d'injustice que vous auriez transformée en révolte. On charrie. Avec neuf points aujourd'hui, vous ne seriez pas lanterne rouge mais premier relégable, Ajaccio et Sochaux ne totalisant que huit unités. Quoi qu'il en soit, le fait d'être passé en positif doit vous inviter à continuer à croire en votre mission maintien. Messieurs Nîmois, vous êtes toujours en vie. Compte tenu de votre déficit, l'être au tiers du championnat est déjà une forme d'exploit. Le nul héroïque que vous avez obtenu aux dépens du leader dijonnais dessine cet espoir. Ce supplément d'âme qui vous caractérise tant. Il rappelle également que vous avez affiché des ressources mentales similaires pour l'emporter à Metz qui était alors invaincu. Face au DFCO, Koura trompait Reynet dès la cinquième minute de jeu. Mais si les hommes d'Oliver Dall'Oglio restaient sur deux défaites de rang, ils n'ont pas plongé. Tout au contraire, ils ont exercé une pression constante sur les buts gardois obligeant Michel a d'innombrables parades. Il ne put rien en revanche sur une frappe à bout pourtant de Varrault. Dans une partie spectaculaire à souhait et vivante (34 tirs au total, record de la saison), son homologue dijonnais dût, lui aussi, s'employer en détournant, au prix d'un réflexe venu de nulle part, une autre tentative de Koura. Un résultat nul qui devrait donner quelques regrets au leader qui voit revenir sur ses talons Metz et Nancy. Alors qu'ils n'avaient plus connu la victoire depuis cinq journées, les hommes de José Riga ont renoué avec le succès en venant péniblement à bout d'une bien terne formation ajaccienne (1-0). Le genre de succès qui fait cependant souvent la différence au moment du décompte final. Celui obtenu par Nancy contre Bourg-Péronnas a, lui aussi, ce petit quelque en plus qui valide vos ambitions. Pablo Correa, conscient de la portée symbolique de la réception du promu bressan et des difficultés de son équipe en première mi-temps, cherchait désespérément à provoquer un déclic. En se faisant malicieusement expulsé à la pause, il imprimait une tonalité différente à la partie. Ba se faisait à son tour exclure laissant ses partenaires à dix alors que l'heure de jeu n'était pas encore atteinte. Cela simpifiait nettement la tâche des Lorrains qui prenaient l'avantage par l'inévitable Cétout, déjà auteur de son cinquième but cette saison (pas mal pour un défenseur !). Junior Dalé parachevait le succès de l'ASNL en fin de partie. Le troisième en autant de rencontres. Le podium est ainsi composé d'autant de leaders se départageant à la différence de buts. Avec quatre points d'avance sur leur premier poursuivant, ils ont créé un premier écart. Définitif ? Rien n'est moins sûr. Evian que l'on pensait enfin lancé s'est incliné à domicile face à Créteil qui traversait une période compliquée (pour sa 300e en Ligue 2, Lesage a encore marqué...). A l'inverse, Le Havre semble avoir reprit ses esprits. L'arrivée de Christophe Revault en tant qu'entraîneur, un poste qu'il déteste pourtant, a fait un bien fou à ses joueurs. Ils ont enfoncé un peu plus le Sochaux d'Albert Cartier. Alors que Clermont marque clairement le pas. La formation de Corinne Diacre a concédé le nul face à Lens dans un match incroyable d'intensité et de rebondissements (2-2 au final à 10 contre 10). Pour l'insensé, notre ami Saliou Ciss a de nouveau régalé. Après sa... troisième expulsion de la saison, il a sorti sa panoplie du pétage de plomb. Ses coéquipiers, un brin embarrassés, ont bien essayé de le ramener à la raison. Mais le mal était fait. Pas sûr que l'on reverra avant un moment. Dommage. On l'aimait bien nous Saliou.
JULIEN ROUX
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AC Ajaccio – Metz : 0 – 1
Auxerre – Red Star : 0 – 1
Brest – Valenciennes : 1 – 2
Evian TG – Créteil : 1 – 2
Laval – Tours : 1 – 1
Le Havre – Sochaux : 2 – 1
Nancy – Bourg-Péronnas : 3 – 1
Nîmes – Dijon : 1 – 1
Paris FC – Niort : 1 – 1
Clermont – Lens : 2 – 2