J14 : Les Faits Marquants

Comme si l'affiche ne se suffisait pas à elle-même, le FC Metz avait décidé de jouer les ambianceurs. Alors que se profilait un bon p'tit Nancy – Dijon en clôture de cette journée, le club lorrain plantait le décor en s'emparant d'un fauteuil de leader occupé jusque-là par le DFCO. Un place dont il 'avait plus été la propriétaire depuis la huitième journée. Nul doute que la manière leur laissera bien des regrets. Revenu à la hauteur des Dijonnais, ils avaient l'occasion de prendre trois points d'avance. Une occasion annihilée par la détermination de Chamois Niortais, bien décidés à ne pas leur 90 ans par un revers sur leur pelouse. La formation de José Riga avait pourtant fait preuve d'autorité dès les premières minutes, imposant un pressing étouffant. Considérablement gênés, les Niortais ne trouvaient aucune solution. Pis ils subissaient. Avant de finalement plier sur un coup-franc magnifique de Yeni Ngbakoto – qui n'en finit plus d'être décisif – à quelques encablures de la pause.

Nullement résignés, les joueurs de Régis Brouard revenaient des vestiaires avec plus d'intentions offensives. Leur générosité était récompensée à l'entrée du dernier quart d'heure. Avec un brin de chance. La tête de Mathieu Sans trompant le portier messin après que Thiago Gomes l'eut malencontreusement déviée. Un point qui ne contentait pas les Messins mais leur permettait néanmoins de détrôner les Dijonnais. On retrouvait ces derniers trois jours plus tard pour un déplacement à haut risque chez le dernier pensionnaire du podium. Résultat, ils n'ont non seulement pas récupéré leur première place mais ils ont également été doublés par leur hôte du jour. Nancy, qui restait pourtant sur une défaite à Lens, installait le doute dans les têtes dijonnaises dès les premières minutes. Une domination territoriale et une empreinte physique dans les duels symbolisaient par deux énormes occasions au quart d'heure de jeu.

Mais ni Robic ni Pedretti ne parvenait à tromper la vigilance de Baptiste Reynet. Il cédait finalement sur une frappe croisée du phénomène Cétout. Le latéral nancéien venait là d'inscrire son cinquième but en six journées. Rien que ça. Sûrement un peu vexé de voir son partenaire des lignes arrières de scorer avec autant d'aisance, le jeune Busin l'imitait en profitant d'une belle boulette du défenseur central Jullien. Un brin touché moralement par ce déficit de deux buts, les joueurs d'Oliver Dall'Oglio ne parvenaient pas à réagir. Pis, ils étaient tout proches de concéder un nouveau but. Une frappe surpuissante de vous savez qui était détournée miraculeusement par Reynet sur sa barre. Ce coup de canon avait le mérite de remettre les têtes dijonnaises à l'endroit. L'effet fut immédiat. Thiam réduisait la marque dans la foulée. La rencontre s'emballait. Les deux formations se rendaient coup pour coup. Ce choc prenait toute sa dimension.

Le rythme ne faiblissait pas. Au contraire, il s'intensifiait. Avant qu'Hadji, dans le dernier quart d'heure, pliait le destin du match en signant le troisième but lorrain d'un tête plongeante imparable. Un succès qui permet aux joueurs de Pablo Correa de préserver trois points d'avance sur le HAC. Les joueurs de Christophe Revault, dont l'intérim semble toucher à sa fin, ont signé leur quatrième victoire consécutive en parvenant à négocier un déplacement toujours difficile en Mayenne. Un but signé Jean-Pascal Fontaine a suffi au bonheur des Normands qui ne relâchent pas la pression sur le trio de tête. Le Red Star, dans le rôle du promu trouble-fête que l'on ne présente plus, parvient également à suivre le tempo. Le défi qui se présentait à lui n'avait rien d'une partie de plaisir.

Un derby francilien face à un Paris FC à la dérive. Cela avait tout l'air d'un piège parfait. Il n'y est pas tombé dedans. Au bout du temps réglementaire, Naïm Sliti servant Anatole Nhamukool pour le but d'un succès aussi précieux que significatif. Le PFC avait cependant fait passer plusieurs frissons dans la défense des joueurs de Rui Almeida sans toutefois parvenir à mettre à défaut Arnaud Balijon. Bien que maladroit et en manque d'imagination, le Red Star trouvait les ressources pour rester accrocher au wagon de tête. Un wagon qu'entrevoient Clermont et Evian à la faveur de leur succès respectif sur Tours (grâce à l'inévitable Famara Dhiediou) et Valenciennes. Son voisin nordiste s'est offert une bouffée d'oxygène en allant s'imposer à Auxerre. Un but aussi improbable qu'halluci

nant de Kenny Lala dans le temps additionnel a permis aux Sang et Or de ramener trois points inespérés. Seck, lançé à pleine vitesse, se trouvait à la hauteur de la ligne médiane quand il était déséquilibré par un Lensois. L'arbitre ne broncha pas. A la grande surprise de tous les acteurs. Y compris de Lala qui dégageait le ballon loin devant autant pour gagner du temps que pour permettre à ses partenaires de se replacer. Son coup de saton finissait sa trajectoire dans la lucarne d'un Boucher médusé. Peut-être le but de l'année. Sochaux, Ajaccio et Brest n'ont pas inscrit de but hors du commun. N'empêche ceux qu'ils ont inscrits leur font un bien fou. Aux dernières nouvelles, cela suffit à leur bonheur.


JULIEN ROUX

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Niort – Metz : 1 – 1

Laval – Le Havre : 0 – 1

AC Ajaccio – Bourg-Péronnas : 2 – 0

Clermont – Créteil : 1 – 0

Auxerre – Lens : 1 – 2

Evian TG – Valenciennes : 4 – 0

Brest – Tours : 3 – 0

Dijon – Brest : 3 – 1

Nîmes – Sochaux : 0 – 2

Paris FC – Red Star : 0 – 1

Nancy – Dijon : 3 – 1