J15 : Les Faits Marquants

Les mesures prises par les autorités publiques à la suite des attentats perpétrés à proximité du Stade de France et dans la capitale ont amené la Ligue de Football Professionnel à revoir le calendrier afin de permettre aux clubs de Ligue 2 de disputer leur premier tour de Coupe de France. Conséquence directe de ce réaménagement, la 15^e journée allait s'étirer sur presque une semaine. Ce qui n'était pas vraiment pour déplaire à Dijon et à Nancy. En jouant dès le vendredi soir, les deux poursuivants les plus menaçants du leader messin avaient l'opportunité d'accentuer leur menace. Ils ne manquaient pas l'occasion. Mieux encore, ils frappaient un grand coup après avoir fait voler en éclats les défenses de Créteil et de Clermont.

Les Dijonnais, qui restaient sur une défaite à Nancy justement, n'ont montré aucun signe de fébrilité ou de fragilité mentalité. Tout au contraire, ils ont maîtrisé de bout en bout leur sujet. Les protégés de Corinne Diacre, pourtant auteurs d'un excellent début de saison, ont semblé dépassés par la vitesse d'exécution des Bourgignons. Le bloc clermontois a constamment été pris en défaut par la qualité technique de leurs adversaires lors du premier acte. Symbole de ces délicieux enchaînements offensifs, Julio Tavares s'est régalé des espaces laissés par l'arrière-garde auvergnate. En pleine réussite, l'attaquant cap-verdien inscrivait un triplé en l'espace de… six minutes.

On jouait la 31^e minute lorsqu'il venait de marquer le quatrième but de son équipe... Il faut dire qu'il avait déjà délivré une merveille de passe décisive pour Wesley Saïd dès la 8^e. L'issue de la rencontre ne laissait plus de place au suspense. Un brin trop relâchés au retour des vestiaires, ils ne parvenaient cependant pas à préserver leur cage inviolée et ne transformaient pas un pénalty (Tavares ne pouvait tout de même pas tout réussir). Résultat, les Dijonnais ne trônaient pas tout en haut du championnat au coup de sifflet final. La faute à une différence de buts un brin moins flatteuse que celle des Nancéiens. Ces derniers sont en effet allés chercher une précieuse victoire sur la pelouse de Créteil. Un résultat qui matérialise la confiance qui habite le groupe de Pablo Correa.

Alors qu'il n'est jamais évident de négocier une déplacement chez les coéquipiers de Jean-Michel Lesage, les Lorrains ont fait preuve d'une maturité et d'un réalisme qui les placent un peu plus encore en favoris numéro un pour l'accession en Ligue 1. Une statistique illustre à merveille cette puissance collective. Le 3-0 infligé aux Cristoliens est d'ores et déjà le cinquième succès de l'ASNL avec 3 buts marqués. Une fois n'est pas coutume, Cétout est, lui, resté muet laissant Dalé, Robic et le malheureux Di Bartolomeo concrétisaient la main-mise lorraine sur ce match. Les Messins savaient donc ce qu'ils avaient à faire pour préserver leur première place au classement.

Ils recevaient une équipe auxerroise qui restait sur de probantes performances à l'extérieur. Un enchaînement de 2 victoires (dont une à Nancy) et d'un nul prometteur qui s'est prolongé au stade Saint-Symphorien. En panne d'imagination et d'impact physique, les Grenats ont été punis par le quatrième but de Cheick Fantamady Diarra. Leur position sur le podium aurait pu être encore bien plus fragilisée si la première sur un banc français de l'ancien international Bob Bradley avait été synonyme de victoire pour le HAC. Alors que le club doyen restait sur quatre succès consécutifs, l'intronisation de l'américain à la place de Christophe Revault à la tête de l'équipe havraise n'a pas franchement entretenu l'excellente dynamique sur laquelle elle surfait.

Le propriétaire venu des US n'avait néanmoins d'autre choix que de trouver une solution à l'intérim de l'ancien gardien, ce dernier abhorrant le costume. Reste que le contenu proposé par les Normands face aux Brestois aurait mérité une issue plus rémunératrice en buts et points. Mais la maladresse des Ciel et Marine dans le dernier geste et la classe d'Hartock dans les buts bretons les ont empêché de revenir à un tout petit point du podium. A l'inverse, ils voient revenir sur leur talon Bour-en-Bresse. Le promu, qui traversait une période délicate (aucun succès depuis le 16 octobre dernier), n'a éprouvé aucune difficulté à capitaliser sur les faiblesses du Paris FC. Une victoire 4 buts à 1 dont l'ampleur fragilise la position de Denis Renaud. L'entraîneur du PFC vient peut-être de passer ses dernières heures sur le banc francilien. L'état d'urgence a été déclaré alors que l'ancien pensionnaire du National s'enlise dans la zone de relégation.

JULIEN ROUX

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Créteil – Nancy  : 0 – 3

Dijon – Clermont : 4 – 1

Tours – Evian TG : 2 – 1

Metz – Auxerre : 0 – 1

Le Havre – Brest : 0 – 0

Bourg-Péronnas – Paris FC : 4 – 1

Lens – Niort : 1 – 1

Red Star – AC Ajaccio : 1 – 1

Sochaux – Laval : 0 – 0

Valenciennes – Nîmes : 2 – 2