J16 : Les Faits Marquants

Le leader dijonnais mis à part, il ne faisait vraiment pas bon se déplacer en cette 16^e journée. Si le DFCO s'est imposé sans trembler sur le pelouse de Charléty du PFC, toutes les autres formations ont connu les pires difficultés à ramener un petit quelque chose. En manque de points et de confiance, les Franciliens n'ont pas résisté bien longtemps aux assauts dijonnais. Pourtant, le promu se procurait la première occasion franche dès les premières minutes. Mais la transversale de Reynet renvoyait la tentative parisienne… Ce fut la seule. Quelques secondes plus tard, Julio Tavares, décidément en feu ces dernières semaines, concrétisait la première offensive bourguignonne. Et plongeait les joueurs de Denis Renaud dans un doute qui n'allait plus les lâcher. Diony, à la conclusion d'un magnifique mouvement collective, et Bamba donnaient plus d'ampleur au score.

Une défaite qui prolonge encore une série de match sans victoire qui semble sans fin. Incapable de l'emporter depuis le 14 août, le Paris FC est plongé dans la crise. Le président Pierre Ferracci, à la recherche d'un électrochoc, a actionné quelques heures après la rencontre, un levier bien connu : le licenciement de son entraîneur. Il le sait, cela ne réglera sans doute pas tous les maux de son club, mais cela lui permettra peut-être de passer une saison de plus dans l'antichambre de l'élite. Une mission à laquelle s'accroche toujours les Crocodiles nîmois. Si inénarrable José Pasqualetti a décidé de jeter l'éponge il y a quelques jours pour raisons personnelles, ses anciens joueurs entretiennent la flamme d'un miraculeux sauvetage au terme de la saison. Leur première victoire aux Costières aux dépens de Tours valide cet espoir fou.

La manière avec laquelle ils sont allés la chercher doit certainement inquiéter leurs concurrents directs. Car, s'ils ne le savaient pas encore, ils sont bien décidés à ne rien lâcher. La frappe sublime du tout jeune Fabien Tchenkoua, auteur d'un doublé, au bout du temps additionnel à crucifier des Tourangeaux qui avaient pourtant ouvert le score par l'intermédiaire de Benkebla. Un scénario qui tend à se répéter pour les hommes de Bernard Blanquart, appelé à prendre les commandes de l'équipe. Ces dernières semaines, les Nîmois ont en effet arraché un bon nombre de points dans les dernières minutes (quelques jours plus tôt à Valenciennes). On ne sait si cette volonté sera suffisante mais elle rappelle combien les qualités mentales et les ressources morales d'une équipe peuvent l'amener à renverser bien des éléments contraires.

C'est également ce que doivent se dire les Ajacciens. Malmenés par les Lensois pendant une bonne partie de leur confrontation, ils ont d'abord complètement disjoncté avant de puiser au plus profond d'eux-mêmes afin de glaner un point totalement inespéré. Réduits à 9 après les expulsions de Goncalves (qui a assené un coup de poing à Chavarria) et Nouri (coupable d'un geste d'humeur) alors qu'il restait encore une demi-heure à disputer, les partenaires de Cavalli ont égalisé sur pénalty à quelques encablures du terme. Un résultat qui doit également à la faiblesse décidément tenace des Sang et Or. On pensait pourtant que les hommes d'Antoine Kombouaré avaient chassé leur démon, mais ces derniers semblent réapparaître à la moindre contrariété. Il leur faudra faire bien plus pour rattraper le wagon des prétendants à l'accession.

Un wagon qui tend à accueillir de plus en plus de passagers à son bord (Clermont, Le Havre, Red Star, Auxerre, Brest, Bourg-en-Bresse). Bien sûr l'écart de six points séparant, Metz, troisième et auteur d'un carton face à Bourg (5-0 avec un Ngbakoto dans le rôle du dynamiteur), de Clermont, son premier poursuivant, a des allures de gouffres. Il n'en reste pas moins que le wagon de tête reste sous la menace. Évidemment, les ambitions havraises ont pris un peu de moins hauteur en moins d'une semaine. On ne sait s'il faut y voir une stricte relation de cause à effet avec l'arrivée de Bob Bradley à la place de Revault, il n'en reste pas moins que depuis son intronisation le HAC, qui avait aligné quatre succès, n'a pris qu'un point. Pis, il a chuté lourdement à Nancy.

Dans un match qui aurait pu valider leurs intentions de s'installer sur le podium, ils ont constaté que la route qui les séparait des cadors du championnat était encore bien longue. Résultat une punition aux allures de gifle qui les repousse à huit points de leur hôte du soir. Pourtant tout avait bien commencé pour eux, Joseph Mendes ayant ouvert le score en reprenant une ouverture d'Alexandre Bonnet. Une avance qu'ils ne pouvaient toutefois conserver jusqu'à la pause. L'égalisation signée Junior Dalé décuplait la confiance des Nancéiens et coupaient les jambes havraises. Méconnaissables au retour des vestiaires, les Normands concédaient deux nouveaux buts. L'un par l'inévitable Julien Cétout et l'autre dans le temps additionnel sur une géniale inspiration d'Aït Benasser (talonnade en pleine course). Le matelas que s'offre Nancy et Dijon en tête du championnat est un belle promesse de remontée. A moins que...

JULIEN ROUX


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AC Ajaccio – Lens : 1 – 1

Auxerre – Créteil : 3 – 1

Brest – Sochaux : 1 – 0

Clermont – Valenciennes : 2 – 0

Evian TG – Laval : 0 – 0

Metz – Bourg-Péronnas: 5 – 0

Nîmes – Tours : 2 – 1

Niort – Red Star : 0 – 0

Paris FC – Dijon : 0 – 3

Nancy – Le Havre : 3 – 1