J17 : Les Faits Marquants

C'est un coup de tonnerre à l'échelle du ciel de la Ligue 2. Alors qu'il menait grand train et ne cessait de creuser l'écart avec ses plus proches poursuivants, aucun membre du trio Nancy-Metz-Dijon n'a connu la victoire pour la première fois de la saison. Conséquence direct de ce ralentissement généralisé, un regroupement aux environs du podium s'est mécaniquement produit. Metz, défait sévèrement au Red Star, voit ainsi le Havre et le promu francilien revenir à seulement trois points. Une manière de signaler que la lutte pour l'accession sera une bataille longue et à rebondissements. Co-leaders, Dijon et Nancy n'ont pas su respectivement prendre à défaut ni Auxerre dans un derby sans saveur et Sochaux dans une rencontre au cours de laquelle il fait preuve d'une fragilité collective inhabituelle.

Deux résultats totalement inattendus alors que les Dijonnais restaient sur quatre victoires en cinq journées toutes compétitions confondues et les Nancéiens venaient de signer trois succès consécutifs avec trois buts marqués à chacune de ses sorties. Le groupe de Pablo Correa qui dispose pourtant de nombreux joueurs d'expérience (Hadji, Chrétien et Pedretti) s'est liquéfié au fil des minutes. Avant de finalement craquer et concéder un pénalty, transformé par Toko Ekambi, dans les dernières minutes du match. Symbole de ces errements et de ces maladresses techniques, Benoît Pedretti a alterné le bon (passe décisive sur l'ouverture du score de Junior Dalé) et le passable (succession de ballons perdus). Bref, on a connu retour dans son club formateur plus sympathique.

Plus sympathique, le derby bourguignon ne l'a guère été. Les deux équipes ayant traversé la rencontre dans la plus collégiale monotonie. Comme si l'une et l'autre n'avaient finalement voulu s'approprier la suprématie régionale. Prenant alors un malin plaisir à déjouer la statistique qui voulait qu'un aucun derby de ce nom disputé à Dijon ne s'était soldé sur un résultat nul. Nul n'est pas vraiment le qualificatif approprié pour évoquer les performances conjuguées du Havre et du Red Star. Quand le premier s'est imposé pour la première fois avec Bob Bradley sur le banc, le second a tenu en respect le troisième. Metz n'a en effet pas vu le jour face au promu. Totalement dépassés dans tous les secteurs du jeu, les Grenats ont logiquement subi puis plié sous les coups de boutoirs du duo Bouazza-Ngamukol.

Le second a inscrit un doublé sur un service du premier nommée avant de lui rendre la pareille à l'entrée du dernier quart d'heure. En l'espace de vingt minutes, le numéro de duettiste a donc non seulement donné le tournis aux Messins mais aussi donné de l'épaisseur à l'idée de voir le promu se mêler à la course à l'accession. Avec 27 points après 17 journées, les hommes de Rui Almeida réalise un première partie de saison remarquable alors que leurs premières sorties laissaient à penser qu'ils souffriraient. A l'inverse, ils ont pris la mesure de ce championnat. Une certitude dont ne peut encore se targuer Bob Bradley. L'Américain peut en revanche se féliciter de voir son équipe évoluer avec allant et enthousiasme.

Si l'ETG a considérablement gêné le HAC et mis en valeur certaines de ces carences défensives (les Haut-Savoyards avaient su revenir au score par deux fois par Keita et la révélation Gustavo Campanharo), il n'a pu contenir la puissance offensive normande. En bon vieux briscard de la Ligue 2, Ghislain Gimbert a donné la victoire aux siens en signant un doublé en fin de rencontre. Un autre buteur en vue depuis de la début de la saison a, lui aussi, offert un précieux succès à son équipe. On parle ici de Rachid Alioui. Le Mayennais a permis aux Tangos de se défaire sans trop de peine d'une pâle formation brestoise. Trois points qui font grand bien aux hommes de Denis Zanko qui prennent leur distance avec la zone de relégation.

Le Paris FC est en toujours un membre à part entière. Il n'empêche le nul qu'il a arraché sur le terrain de son voisin cristolien est un motif d'espoir. Le second est la première réussie de son nouvel homme fort, Jean-Luc Vasseur. Deux jours après sa nomination, celui qui avait été renvoyé du Stade de Reims quelques mois en arrière se savait observé pour son retour sur un banc. D'autant qu'il étrennait son nouveau costume dans un stade qu'il connaissait bien (il a coaché Créteil pendant 3 ans). 90 minutes teintées d'émotions pour le jeune technicien qui ont mis en lumière les valeurs de courage de son équipe à défaut de sa capacité à faire la différence collectivement. Nul doute que ce visage ravi amplement Vasseur. Néanmoins, il le sait mieux que quiconque. Si le PCF veut s'en sortir, il devra proposer autre chose car la concurrence ne lui offrira pas le maintien. Il faudra aller le chercher. Ca nous promet une belle bagarre.

JULIEN ROUX


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Lens – Nîmes  : 1 – 0

Dijon – Auxerre : 0 – 0

Sochaux – Nancy : 2 – 2

Red Star – Metz : 3 – 1

Tours – Clermont : 1 – 1

Le Havre – Evian TG : 3 – 2

Laval – Brest : 2 – 0

Bourg-Péronnas – Niort : 2 – 1

Créteil – Paris FC : 0 – 0

Valenciennes – AC Ajaccio : 1 – 1