J21 : Les Faits Marquants
Personne n’y croyait vraiment à vrai dire. Personne sauf peut-être les principaux intéressés. Et encore… Ce n’est pas certain. Allez savoir ce qu’il se disait dans le vestiaire nîmois au soir de la 8e journée après que les Crocos aient concédé le nul face au Paris FC aux Costières. Leur compteur pointait toujours dans le négatif (-4) et l’idée d’un déplacement chez le leader d’alors (Metz) n’inspirait pas vraiment à l’optimisme. Oui mais voilà, ce soir-là le cœur des Nîmois s’est réchauffé. La flamme ne s’est pas éteinte. Et l’espoir d’un miracle a pris corps. Un succès à Saint-Symphorien qui a dessiné les contours de l’état d’esprit qui les animerait jusque-là l’officialisation de leur relégation. Ou devrait-on dire de leur maintien.
C’est que les Gardois n’en finissent plus de surprendre. Au point désormais que leurs adversaires les imaginent capables de le faire. Le faire ? Combler un déficit obstiné de 8 points et se sauver. L’histoire, belle à écrire, avait pourtant subi une fâcheuse rature. La démission aussi inattendue que précipitée de José Pasqualetti. Alors en charge de la formation, Bernard Blaquart reprit le flambeau. Temporairement disait-on à l’époque. L’idée d’une collaboration plus durable tend depuis à faire son chemin. C'est que pour la première fois depuis le début de la saison son équipe ne porte plus les habits de lanterne rouge. Elle les a laissés au Paris FC (encore battu sur la pelouse du Havre avec le 1er but de Gimbert en 2016). Et de quelle manière.
Portée par un sentiment d'injustice, elle joue sans retenue. Et se jette avec appétit sur les tous les points qu'elle peut grappiller ça et là. Clermont, pourtant 3e et vainqueur de 4 de ses 5 derniers matchs en championnat, a subi les foudres de ce groupe qui a compris qu'il avait tout à gagner. Avec fraîcheur, enthousiasme et sans arrière-pensée aucune, il semble imperméable à tous les événements contraires. Comme si le jugement de la Fédé l'avait immunisé de tous les coups qu'il pouvait subir. Alors pensez bien que l'ouverture du score précoce de Diedhiou n'était qu'une péripétie sans lendemain. Koura lui répondait d'ailleurs dans la minute qui suivait. Bientôt imité par le jeune Steve Mounié.
Prêté par Montpellier (oui la passerelle existe !), il avait montré par petites touches sa propension à faire des différences dans la zone de vérité. Cette fois il s'est chargé de tout. Ou presque. Percutant, créatif et décisif, il s'est offert un triplé ! Faisant voler un éclats un ensemble clermontois décidément friable sur le plan défensif. Question. Peut-on accrocher l'accession en concédant autant d'occasions et de buts ? Quand on voit la perméabilité affichée par le duo Nancy – Dijon, on se dit que cela doit quand même bien aider. Les joueurs de Dall'Oglio, bien aidés par la présence rassurante de Reynet dans les buts, ont d'ailleurs réalisé leur 9e clean sheet de la saison. Bien que rapidement réduits à 10 après l'expulsion (ils menaient déjà 2-0 après un doublé de Tavares), ils n'ont guère souffert face à une formation bressane que l'on a connue plus inspirée.
Un constat que l'on pourrait également dressé à propos de la prestation nancéienne. Alors qu'ils restaient sur une série de 3 victoires sur le plus petit des scores, les partenaires de Youssouf Hadji n'ont pas affiché le même caractère et ont dû se résoudre à concéder le partage des points face à Brest. Pas de quoi cependant se faire trop de mouron pour la montée. L'ascenseur n'a cependant toujours pas décidé de l'identité de son 3e occupant. Les demandes sont nombreuses avec 4 clubs (Le Havre, Clermont, Metz et Lens) se tenant en moins de 2 points. Celui pointant sa flèche vers le bas est en passe, lui aussi, de souffrir du même syndrome d'encombrement.
La faute à l'incapacité du Créteil de Roussey à l'emporter (égalisation gag concédée dans le temps additionnel de Scaramozzino pour Lens), au choc pshychologique sans lendemain à Evian (Revelli, l'adjoint, ayant remplaçé son premier Susic), et aux victoires conjuguées d'Ajaccio (contre l'ETG avec un de Madri) et de… Valenciennes. Nommé à la tête de VA quelques heures auparavant, Faruk Hadzibegic assistait des tribunes à la première victoire de sa future équipe sur sa pelouse. Les hommes d'un soir de Nicolas Rabuel ont en effet infligé une 4e défaite en 5 rencontres aux Messins.
Si les Grenats avaient imposé leur empreinte dès les premières minutes de jeu, concrétisant même leur domination par l'intermédiaire de Ngbakoto, ils n'ont su répondre au défi physique imposé par leur hôte. Sigamara Diarra égalisant moins de 2 minutes après l'ouverture du score à la suite d'un superbe mouvement collectif avant de donner l'avantage à ses partenaires à 10 minutes du terme. Metz n'en croit toujours pas ses yeux...
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Créteil – Lens : 1 – 1
Dijon – Bourg-Péronnas : 3 – 0
Evian TG – AC Ajaccio : 0 – 2
Laval – Auxerre : 4 – 1
Le Havre – Paris FC : 2 – 1
Nîmes – Clermont : 6 – 2
Sochaux – Niort : 2 – 3
Tours – Red Star : 0 – 0
Brest – Nancy : 1 – 1
Valenciennes – Metz : 2 – 1