J24 : Les Faits Marquants

Toulouse, Valenciennes, Evian, Bastia, Metz, Gazélec d'Ajaccio. A première vue, pas grand-chose joue les traits d'union entre ces clubs. Question géographie ? Ce patchwork de villes se répartie sur tout le territoire, à l'exception notable de la Bretagne. Question histoire ? Certains ont traversé des périodes proches du néant après avoir connu des temps bénis, d'autres ont connu une progression que leur potentiel ne laissait guère présager. Question présent ? Un spectre d'ambitions s'entrechoque sans que l'on puisse vraiment y dénicher une quête partagée.

Ce kaléidoscope aux antagonismes prononcés propose pourtant une image commune. De celle qui invite aux rêves et qui écrit le possible de l'impossible. Tous ont en effet connu les joies de deux montées successives. Du National à la Ligue 1 en passant par l'antichambre sans crier gare. Un scénario que le Red Star se verrait bien embrasser. Si le championnat s'arrêtait aujourd'hui, les Audoniens connaîtraient une nouvelle saison en Ligue 2. Un destin qui les auraient certainement ravis au coeur de l'été. Au soir de la 24^e journée, certaines langues se délieraient pour trahir sans doute d'une frustration au goût d'inachevé.

Il faut dire que le test brillamment passé face au Havre, autre candidat au podium, doit certainement donner de la suite dans les idées. Plus que leur solidité, c'est leur force de caractère qui suscite l'admiration autant que l'espoir d'une fin de saison en apothéose. Alors qu'ils disputent toute la saison à l'extérieur – leur enceinte mythique de Bauer n'est pas conforme aux standards de la Ligue 2 selon les dires des autorités - ils n'affichent pas un bilan que l'on qualifierait de suffisant pour se mêler à la lutte pour l'accession en L1. Cela ne les empêche pas de ne pointer qu'à 3 points du troisième, Metz. Leur parcours en déplacement étant remarquable de constance et d'efficacité. La force de l'habitude diraient volontiers certains.

Face au HAC, ils évoluaient sur « leur » pelouse et n'ont pas forcé leur habitude défensive. De nature plutôt attentiste et recroquevillée dans sa partie de terrain, le Red Star compte avant tout sur sa capacité à contenir et frustrer son adversaire avant d'exploiter au mieux ses erreurs. L'équipe de Bradley l'a encore appris ses dépens. Elle pensait avoir fait le plus dur lorsque Mousset d'une reprise de volée inspirée remettait les deux formations à égalité (Bouazza ayant ouvert le score sur pénalty). C'était sans compter sur la détermination et l'abnégation des Verts. Moins de 4 minutes après l'égalisation havraise, Palun s'arrachait pour redonner l'avantage aux siens.

Avantage qui se révélerait finalement décisif. C'est peu dire combien le 3^e strapontin pour l'élite va être disputé jusqu'au bout. Car voilà, si le duo Dijon – Nancy se livre à un chassé-croisé en tête de classement, l'écart avec le reste de la meute est bien trop important pour qu'il ne réveille en eux une quelconque sur leur futur proche. Leur manière de faire tourner le compteur points n'y trompe pas. Sans briller ni dominer outrageusement leurs adversaires respectifs, ils continuent d'engranger. A l'image de cette victoire minimale du DFCO face à Valenciennes grâce à un but de Varrault sur coup de pied arrêté ou de ce nul obtenu au courage par Nancy – symbolisé par le retour de Pape Diakhaté à l'ASNL – face à des Chamois volontaires mais limités.

Une trajectoire qu'empreinte aussi le FC Metz à l'occasion. Son succès aux dépens de Laval, le troisième de rang, sur une nouvelle réalisation de son joker de luxe (Christian Bekamenga) l'installe dans le wagon des prétendants après une période à souffler le chaud et le froid. En feu, le Nîmes Olympique a été refroidi par l'AC Ajaccio. Alors qu'ils restaient sur 4 succès de rang, les Crocos ont enregistré une défaite (dessinée par des buts des incontournables Cavalli et Nouri) qui les fait replonger dans la zone de relégation. Preuve que l'indécision est à tous les étages.

Dommage que cet état n'est pas animé Gervais Martel. Sa décision d'écarter les adhérents au groupe ultra des Red Tigers après les incidents survenus au Havre n'était pas forcément des plus inspirées… Et la victoire acquise contre Brest et le clapping qui s'en est suivi ne doit pas faire oublier l'image de ses supporters regroupés au tour d'un écran de télé à quelques centaines de mètres de Bollaert. On veut voir autre chose…

JULIEN ROUX

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Paris FC – Clermont : 0 – 0

AC Ajaccio – Nîmes : 2 – 0

Auxerre – Evian TG : 3 – 1

Bourg-Péronnas - Tours : 0 – 2

Créteil – Sochaux : 1 – 1

Dijon – Valenciennes : 1 – 0

Lens – Brest : 2 – 0

Metz – Laval : 1 – 0

Niort – Nancy : 0 – 0

Red Star – Le Havre : 2 – 1