J7 : Les Faits Marquants

Probablement un peu frustrés d'avoir été privés de derby l'an dernier, les supporters messins avaient durant de longues semaines promis l'enfer à leurs voisins nancéiens. Le déluge qui s'est abattu en toute fin de partie sur Ndy Assembe a confondu les actes à la parole. On jouait alors les dernières secondes du temps additionnel quand Ngbakoto se heurtait une nouvelle fois au portier camerounais. Peu inquiété au cours d'une rencontre maîtrisée par ses coéquipiers, ce dernier venait pourtant d'être mis à contribution à 3 reprises coup sur coup. Sur la première, son duel avec Mayuka avait réveillé quelques frustrations en tribunes. Des pétards jaillissaient et venaient s'exploser sur une pelouse aux allures de fin du monde. Sur la seconde, l'attaquant messin, Ngbakoto, était déséquilibré sans que le contact n'incita l'arbitre à désigner le point de pénalty. Ce qui ne manquait pas de provoquer l'ire des travées. Saint-Symphorien était entré en ébullition. Un contraste saisissant alors qu'il avait jusque-là été plongé dans l'effroi d'une victoire de l'ennemi de toujours. Après une poignée de secondes, l'inoxydable Hadji avait fait passer un frisson terrible, capable de vous anesthésier les passions les plus ardentes. L'attaquant marocain aurait cependant dû les glacer pour de bon. Seul au milieu d'une défense grenat visiblement resté au vestiaire, il ne parvenait pas à cadrer son coup de tête qui venait donc se fracasser sur la barre. Le coup passa si près... Il était néanmoins annonciateur d'une domination sans partage. En manque cruel d'inspiration avec le ballon et en retard dans les duels, le leader messin était méconnaissable. Son effectif, venu des quatre coins de l'Europe, touchait peut-être ici ses limites. Comme s'il n'avait pas perçu la portée d'un tel rendez-vous, se montrant incapable d'y mettre les ingrédients incontournables pour en prendre la mesure. Ce sont, à l'inverse, les joueurs de Pablo Correa qui en donnait le rythme. Maîtres du tempo et précis dans leurs transmissions, ils se procuraient plusieurs opportunités. Mais ni Robic et ni Guidileye, ni Dale et Hadji ne parvenaient à tromper un Didillon aussi inspiré que sollicité. Maladroits à la finition, ils ne pouvait forcer la décision, subissant même la révolte messine en fin de partie. Sans que cela ne vienne toutefois troubler le préposé au tableau d'affichage. Pour la plus grande satisfaction du dauphin dijonnais. Bien que menés par des Havrais d'abord entreprenants, les hommes d'Olivier Dall'Oglio ont trouvé les ressources pour progressivement étouffer le HAC. Une révolte symbolisé par la nouvelle réalisation du défenseur central Jullien. Ce succès leur permet ainsi de conforter leur seconde place en prenant trois points d'avance sur Nancy, et surtout d'accentuer leur pression sur Metz en revenant à un tout petit point du leader. Bourg-Péronnas a, lui, également réalisé la bonne affaire de la journée. Le promu qui avait connu un apprentissage quelque peu frustrant et inquiétant surfe désormais sur une dynamique incroyable. Face à Brest, il a étalé ses progrès dans le jeu en affichant un caractère, une maturité et une envie perpétuelle de se projeter vers l'avant. Cela en était visiblement trop pour des Brestois dépassés dans tous les compartiments du jeu. Un succès sans appel qui étire sa série d'invincibilité à 5 rencontres et lui permet de se positionner au pied du podium. Valenciennes, toujours à l'aise à l'extérieur, s'en rapproche lui aussi. En dépit de l'exclusion de Ciss à la demi-heure de jeu, VA s'est imposé à Créteil, pourtant candidat à la montée. Auxerre également réduit à 10 a connu similaire réussite en venant à bout de Clermont. Niort a, lui profité de sa supériorité numérique pour enfoncer un peu plus des Nîmois dont on se demande comment ils vont traverser cette saison. Celle qu'est en train de vivre trois anciens pensionnaires de Ligue 1, Ajaccio, Sochaux et Lens, n'est guère enviable. Toujours à la recherche de leur premier succès, ils donnent l'impression d'être à court de solutions. Après 7 journées, cela n'incite guère à l'optimisme.

JULIEN ROUX


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AC Ajaccio – Laval : 0 – 0

Auxerre – Clermont : 1 – 0

Bourg-Péronnas – Brest : 3 – 1

Créteil – Valenciennes : 0 – 1

Dijon – Le Havre : 2 – 1

Lens – Tours : 1 – 1

Metz – Nancy : 0 – 0

Niort – Nîmes : 1 – 0

Red Star – Sochaux : 0 – 0

Paris FC – Evian TG : 0 – 0