J8 : Les Faits Marquants

Tôt ou tard. Cela devait bien arriver. Il s'agit là en effet d'une dynamique inhérente à la loi des séries. A mesure qu'elles s'étirent et prennent de l'épaisseur, elles se rapprochent inexorablement de leur terme. Lens le savait. Il puisait même dans cette conviction que toutes les séries ont une fin des raisons d'espérer à des lendemains rieurs. Longtemps pourtant, les Sang et Or avaient affiché un visage tirant sur la pathétique et le résigné. Les coulisses continuaient, elles, de rivaliser de créativité pour prolonger une mascarade qui n'en finit plus s'enliser. Dernier épisode en date ? L'éventualité d'un retour aux affaires d'Hafiz Mammadov. Tiens donc… On ne sait s'il faut en rire. Ou s'il faut voir ici une invitation aux hommes d'Antoine Kombouaré à se sublimer pour s'éviter de nouvelles retrouvailles kazakhes. Si tel était le cas, alors la ficelle renfermait des ressorts que certains auraient préféré avoir vu activer un brin plus tôt. Bien que passée plusieurs fois proche de la rupture, elle n'a jamais cassé. Résistant à chacun des assauts de Valenciennois bien plus tranchants au retour des vestiaires. Car voilà, la première mi-temps a été totalement à l'avantage des Lensois. Confirmant les difficultés de VA à son antre. Alors qu'il réalise un parcours remarque en déplacement, il trimballe une forme de fragilité à domicile qu'il doit en partie à l'inexpérience de son effectif. Celui-ci a encore souffert face à l'agressivité et la générosité de Lensois en mode derby. Leur capitaine matérialisait leur domination en reprenant en toute tranquillité un service cinq étoiles de Kenny Lala. Avant la pause, Mathias Autret ne voyait pas sa débauche d'énergie et son activité récompensées. Une fois encore sa maladresse dans le dernier geste le privait de se montrer décisif. La rapport de force s'inversait totalement en deuxième période après qu'Autret, encore lui, ne put convertir une balle de but, sa frappe s'échouant sur la barre... Rattrapés par leurs démons, les Sang et Or reculaient puis s'arc-boutaient. Ils ne pliaient finalement pas. Et s'octroyaient ainsi leur premier succès de la saison. Un grand ouf de soulagement que les Lionceaux n'ont toujours pas poussé. Les dirigeants chinois avaient jusque-là fait preuve de patience et de clémence à l'égard d'Olivier Echouafni. Le résultat nul ramené du Red Star a scellé son sort. La nomination du duo d'intérimaires Daf-Hély, fins connaisseurs de la maison, n'a rien réglé. Et ce en dépit de décisions fortes, à l'instar de la mise à l'écart de Matheus Vivian, et autant de signaux positifs envoyés en direction de son groupe. Ses débuts face à l'équipe en forme du moment n'annonçaient il est vrai rien de bon. Les craintes étaient bel et bien fondées. Profitant d'une relance aussi inconsciente qu'impromptue du tout jeune Tiekeu, Sammaritano plongeait les Sochaliens un peu plus dans le doute. Reynet maintenait, lui, leurs têtes sous l'eau, en repoussant un pénalty de l'ancien dijonnais Guerbet dans les arrêts de jeu. Vraiment quand rien ne va... Pour les hommes d'Olivier Dall'Oglio, la petite musique résonne a contrario d'un tout autre air. A la faveur de leur cinquième victoire de suite et du match nul de Metz au Havre, ils s'emparent du fauteuil de leader. Une embellie également partagée par Bourg-Péronnas. Le promu n'en finit donc plus de surprendre. Invaincu depuis sa défaite à Créteil à la fin août, il a donné une leçon de tango à des Lavallois complètement dépassés. Résultat les Bressans se retrouvent désormais sur le podium après la défaite inattendue de Nancy face à Auxerre sur sa pelouse. Celle d'Evian au Parc des Sports aux dépens du Red Star confirme les débuts poussifs de Safet Susic sur le banc savoyard. Pas vraiment le cas de Famara Diedhiou. Le Sénégalais ne cesse d'affoler les défenses de Ligue 2 et les compteurs. Il affiche désormais une moyenne hallucinante d'un but par match. Son doublé face à Ajaccio à une nouvelle fois permis à Clermont de s'imposer. Mais où s'arrêtera-t-il ?

JULIEN ROUX


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Valenciennes – Lens : 0 – 1

Brest – Niort : 1 – 1

Clermont – AC Ajaccio : 2 – 1

Evian TG – Red Star : 0 – 1

Laval – Bourg-Péronnas : 1 – 3

Le Havre – Metz : 1 – 1

Nancy – Auxerre : 0 – 1

Nîmes – Paris FC : 1 – 1

Sochaux – Dijon : 0 – 1

Tours – Créteil : 1 – 2