J9 : Les Faits Marquants

Saison après saison. Une éternelle rengaine s'empare de notre bonne vieille Ligue 2. Un charme que l'on guette comme pour mieux le préserver. Que l'on évoque seulement lorsqu'il se montre comme pour mieux le protéger. Quand il surgit, il suscite les mêmes réactions. Entre admiration et résignation. Admiration de voir la hiérarchie supposée sans cesse questionnée par ses sans-culottes. Et résignation de ses présumées places fortes lorsque cette force 'abat sur eux. Cette fois-ci, c'est le FC Metz qui a endossé le rôle de la victime. Invaincus, les Grenats recevaient la lanterne rouge nîmoise qui n'avait pas toujours connu la victoire. Deux vérités qui ne sont plus. Rien ne laissait présager un tel scénario quand Santos ouvrait la marque pour les Lorrains. Les minutes s’égrainaient. Metz ne parvenait à réaliser le break, sans être toutefois mis en danger. C'est alors que les Crocos ont été frappés par cette magie. Celle qui vous transcende. Qui réveille en vous des choses insoupçonnées. Mounié puis Cissokho ont, en l'espace de quatre petites minutes, renversé le cours du match. Une façon de souligner que les problèmes messins, entraperçus les semaines précédentes, étaient sans doute plus profonds qu'ils ne le laissaient paraître. Une série négative de trois matchs sans succès qui, curieusement ou pas, coïncide avec la révélation d'une affaire impliquant son entraîneur. José Riga serait au coeur d'une de ses satanées blagues belges. Du temps de son passage à Standard de Liège, l'actuel coach messin aurait en effet été payé par l'un de ses joueurs pour être aligné. Loin de nous l'idée de tomber dans la facilité d'un raccourci aussi malsain que maladroit mais la question mérite d'être posée. Certains messins auraient-ils, eux aussi, été tentés de mettre la main à la poche pour soudoyer leur coach ? Si oui, alors les éléments prêts à user de tels stratagèmes ne sont pas forcément ceux qui sont le plus doués au balle au pied... Quoi qu'il en soit, s'il y a bien un joueur de L2 qui n'a pas besoin de payer pour jouer, c'est bien Famara Diedhiou. L'attaquant clermontois se permet même d'ajouter désormais le beau geste à l'efficacité. D'une splendide volée, il a de nouveau permis à son équipe de prendre un point sur la pelouse de Niort. Après 9 journées, le Sénégalais promène toujours sa moyenne d'un but par match… On a connu dynamique plus ronronnante. Celle qui escorte les Dijonnais est à peine moins enviable. Dans un autre style, la formation d'Olivier Dall'Oglio enchaîne les succès. Guère flamboyante dans le jeu mais redoutable d'opportunisme, elle s'évertue à sauter sur la moindre occasion pour conforter sa place de leader. Les frères lorrains en perte de vitesse (Nancy a concédé le nul au Paris FC) et Bourg-en-Bresse stoppé net par l'ETG (victoire des Haut-Savoyards sur des réalisations de Campanharo et Keita), elle a pris ses distances avec la concurrence en signant une sixième victoire consécutive. Une fois encore, sa faculté à faire la différence sur phase statique lui a permis de matérialiser une domination, bien aidée par des Lavallois à l'envers et rapidement réduits à dix après l'exclusion de Malik Couturier. Privés de leur défenseur central, les Tangos ont souffert, notamment sur coups de pied arrêtés. Pourtant prévenus, ils n'ont su mettre en échec le duo Sammaritano-Jullien. Quand le premier est à la frappe, le second place sa tête. Du haut de son mètre 95, il a claqué un doublé. Le scénario s'est déjà répété à cinq reprises cette saison. Celui qui ne cesse de traverser les âges, c'est bien la faculté de Lesage à se révéler décisif. Si Créteil se retrouve aujourd'hui au pied du podium après son succès face au Havre, il le doit encore en grande partie à son capitaine qui avait indiqué la voie à suivre à ses coéquipiers en ouvrant le score. Décidément, cette Ligue 2, au charme parfois surannée, est éternelle.

JULIEN ROUX


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AC Ajaccio – Auxerre : 1 – 0

Bourg-Péronnas – Evian TG : 0 – 2

Créteil – Le Havre : 2 – 1

Lens – Sochaux : 1 – 0

Metz – Nîmes : 1 – 2

Niort – Clermont : 1 – 0

Red Star – Brest : 1 – 0

Valenciennes – Tours : 0 – 0

Dijon – Laval : 2 – 0

Paris FC – Nancy : 1 – 1